Chris Boucher a pris feu face aux Warriors
Muet pendant trois quart-temps, l’intérieur des Raptors a planté 17 points dans la dernière période pour battre les Californiens.
« Il nous a fait gagner ce match. » Les mots sont de Scottie Barnes et visent Chris Boucher, auteur de 17 de ses 18 points dans le dernier acte de la rencontre face aux Warriors. « C’est un vrai professionnel, résume leur coach, Darko Rajakovic. Il vient bosser tous les jours. Il apporte beaucoup d’énergie à nos entraînements. Je suis vraiment heureux pour lui quand il joue comme il l’a fait ce soir. »
En l’occurrence de manière libérée alors qu’il n’avait rien apporté pendant les trois quart-temps précédents. Boucher a démarré son petit festival avec un gros dunk après une pénétration depuis la ligne à 3-points. De même ligne, il convertira également trois paniers. « Le fait d’être patient est important, confie-t-il. C’est quelque chose dont j’avais un peu plus besoin, être patient avec le ballon, savoir que ce n’est pas seulement le tir, que quand le ballon tourne, il va vous revenir. »
La notion de patience est d’ailleurs importante pour lui au regard de sa carrière. Le natif de Sainte-Lucie a fait son arrivée en NBA, sans être drafté, en 2017 à l’âge de 24 ans. « La plupart de mes coéquipiers jouent depuis qu’ils ont quatre, cinq ans. Moi j’ai commencé à 20, c’est comme si j’avais dix ans à rattraper. Ils ont grandi avec le ballon, moi j’apprends encore », rappelle le vétéran de 32 ans qui avait démarré… avec les Warriors.
« C’est assez incroyable », qualifie Steve Kerr sur le fait que son ancien joueur, utilisé une seule fois à l’époque, soit encore au Canada sept saisons plus tard. « Là-bas, j’étais avec KD (Kevin Durant), Steph, Klay Thompson, (Andre) Iguodala, énumère-t-il. Donc j’ai eu la chance de voir des pros à l’œuvre. J’ai côtoyé beaucoup de professionnels. La seule chose qui a beaucoup changé, c’est la détermination de faire quelque chose. J’étais un peu trop jeune là-bas, un peu trop naïf. » Il semble moins l’être aujourd’hui.