La frustration et l’agacement ont envahi la planète football la nuit dernière. Si l'équipe de France est montée au créneau afin de faire part de son mécontentement vis-à-vis de sa prestation terne et sans saveur livrée face à Israël en Ligue des Nations (0-0), l’Argentine en a fait de même au sortir d’un court revers concédé face au Paraguay dans le cadre des qualifications au Mondial 2026 (1-2). Toutefois, ce n’est pas la copie globale rendue ce jeudi par l’Albiceleste qui a provoqué le courroux des acteurs de cette rencontre sulfureuse mais bel et bien la performance de l’arbitre auriverde de la partie, Anderson Daronco. 

Et pour cause. Lionel Messi et les Argentins ont estimé avoir été victimes d’une grosse erreur d’arbitrage après que l’officiel prenne la décision de ne pas expulser le défenseur de Getafe, Omar Alderete, pour son engagement et son jeu jugés très physiques sur l’octuple Ballon d’Or en première période alors qu’il avait déjà écopé d’un carton jaune. Toujours sur la pelouse malgré plusieurs fautes commises donc, Omar Alderete s’est ensuite transformé en véritable bourreau en fin de match en offrant la victoire au Paraguay à la faveur de sa réalisation. De quoi frustrer en premier lieu l’actuel joueur de l’Inter Miami. 

Scaloni plus modéré

"Tu es un lâche. Je ne t'aime pas", aurait ainsi crié à l’arbitre durant la pause un Lionel Messi visiblement hors de lui selon plusieurs médias argentins. Lui aussi apparu très remonté contre Anderson Daronco à l’issue de la cette défaite, la deuxième pour l’Argentine dans cette phase de qualifications, Lautaro Martinez ne s’est pas fait prier pour le faire savoir. "Celui qui n'aurait plus dû être sur le terrain se retrouve à inscrire le but décisif. Si Leo (Messi) avait pu continuer son action, j'étais de l'autre côté. Pour nous, c'était jaune", a lancé le buteur du soir côté Albiceleste, lui qui aurait ainsi aimé que l’officiel sorte un deuxième carton jaune contre Omar Alderete. 

Soucieux de ne pas alimenter la polémique en conférence de presse, Lionel Scaloni s’est montré un peu plus mesuré. “Je peux dire beaucoup de choses. Cela n’a pas de sens et cela ressemblerait à une excuse. Ça y est, nous avons tous vu ce qui s’est passé sur le terrain. Mais cela n’a rien à voir avec le résultat. C’est tout, j’ai beaucoup appris de ces choses-là. On dirait qu’on trouve des excuses, qu’on veut justifier quelque chose et que les gens peuvent interpréter autre chose. Restons-en là”, a déclaré le sélectionneur de l’Argentine, estimant en quelque sorte que la performance de ses protégés a été insuffisante. Toujours leader au classement de ces qualifications, l’Albiceleste tentera de rebondir lors de son prochain match face au Pérou, programmé mercredi prochain.