Comme Cristiano Ronaldo, Neymar fait partie de ces immenses stars qui ne prennent pas part à la Coupe du monde des clubs. Comme la légende portugaise, le Brésilien aurait pu y participer, mais a préféré décliner — non par envie, mais par sagesse. Il y a un mois, il était encore en soins pour bichonner ses ischio-jambiers, qui lui ont causé tant de tourments en 2025. De début mars à fin mai, ils l’ont privé de dix matchs et ont assombri son retour à Santos.

"Il a retrouvé son peps"

D’abord flamboyant, il s’est révélé plutôt décevant d’un point de vue sportif. Un avis que ne partage toutefois pas le père de Neymar. "Le bilan de son retour à Santos est positif", tranche-t-il dans L’Équipe, avant d’enchaîner : "Neymar avait besoin de rejouer dans une ambiance où il se sente bien. Mais après une si longue absence, on savait qu’il aurait des microlésions et des pépins musculaires. On n’est pas surpris."

Cet enchaînement de blessures a tout de même le mérite d’interroger sur la capacité du joueur à revenir à son meilleur niveau. En effet, Neymar court après sa forme depuis son départ du Paris Saint-Germain. En près de deux ans, il n’a joué que 19 matchs et très peu, trop peu diront ses détracteurs, en intégralité. Or, à 33 ans, les capacités de récupération ne sont plus les mêmes qu’à 23. Aujourd’hui, le Brésilien doit composer avec un corps meurtri et cabossé. Pas de quoi, là encore, inquiéter son père et agent. "Aujourd’hui, il est bien, il a retrouvé son peps, sa force physique", assure-t-il dans L’Équipe. "Tout est planifié pour monter en puissance. Contre Botafogo (1er juin), c’était le meilleur Neymar, celui qui a la rage. Sauf qu’il voulait tellement gagner qu’il s’est fait expulser. Mais c’est bon signe. J’aime le voir se fritter avec les arbitres, les adversaires. Cette intensité, c’est son ADN", poursuit-il, convaincu que le meilleur est à venir.

"On est dans le bon timing"

La grande question consiste à savoir où Neymar poursuivra son opération rédemption. Si la tendance est à la continuité à Santos, le clan brésilien ne ferme aucune porte. "C’est leur droit de penser qu’il est fini (…) Cette semaine, on va à Miami pour discuter avec des clubs. On doit les écouter et décider ce qu’on doit faire. Oui, il y a des clubs européens. Certains disputent la Ligue des champions. Ils savent qu’il est capable de faire une grande saison, car les feux sont au vert. Mais le marché brésilien est intéressant aussi (…) Il y a de grandes chances qu’il reste à Santos", explique Neymar Sr dans le quotidien sportif français.

Le choix de la future destination de Neymar est d’autant plus important que l’enjeu est d’enchaîner les matchs, avec dans le viseur le véritable objectif du joueur : la Coupe du monde. "On est dans le bon timing", veut croire le père de l’attaquant. "Là, il va profiter de la trêve pour poursuivre sa préparation physique. L’idée est de reproduire le schéma de 2022. Il était en pleine forme au Qatar avant de se faire la cheville contre la Serbie. C’était dur, car on pensait aller au bout. Là, on va encore se préparer pour un rêve impossible : gagner la Coupe du monde. L’arrivée de Carlo, c’est bien, mais peu importe qui commande, il faut bosser. Il y a tout pour que ça marche. L’équipe a de l’allure. Et je vois bien Neymar avec Vini, Rodrygo et Raphinha…", conclut-il.

Fraîchement qualifiée au bout d’une campagne très compliquée sur le plan sportif, la Canarinha attend désespérément le retour de son meilleur buteur, de son magicien capable d’enchanter un collectif en manque de liant et de fantaisie. Neymar connaît le chemin, et il a douze mois pour redevenir celui qu’il était ou, qui sait, une version encore meilleure de lui-même, pour un dernier feu d’artifice.