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L'Espagne sous pression contre Zlatan et l'épouvantail suédois
Au bord de l'élimination il y a deux mois, l'Espagne est désormais toute proche de programmer son voyage au Qatar. Mais pour cela, il faut encore défier la Suède de Zlatan Ibrahimovic.
Malgré les blessés et les obstacles, Luis Enrique, revenu sur le banc de la Roja pour hisser cette nouvelle génération de talents jusqu'à la Coupe du Monde, est sur le point de tenir sa promesse. Après sa courte victoire en Grèce jeudi (1-0) combinée au surprenant revers des Suédois en Géorgie (2-0), l'Espagne a repris la première place du groupe B, la seule qui offre un billet direct vers le Qatar.
"Nous, de toute façon, on veut gagner. C'est vrai qu'ils (les Suédois) nous ont facilité la tâche, mais devant notre public, on va jouer pour gagner. Notre objectif est clair: empocher les trois points et célébrer notre qualification pour le Mondial. Le mauvais résultat de la Suède nous donne un certain avantage, mais notre objectif a toujours été clair: gagner les deux matches" contre la Grèce et la Suède, a affirmé le buteur Pablo Sarabia après le succès à Athènes.
Pourtant, le chemin n'était pas tout tracé. Demi-finaliste de l'Euro cet été (défaite aux tirs au but par les vainqueurs italiens) et finaliste de la Ligue des nations (défaite 2-1 face à la France), l'Espagne était proche de la sortie de voie sur la route du Mondial, en septembre.
Onze participations de suite
"On est sur le fil du rasoir. On essaiera de gagner tous les matches qui nous restent, et si ce n'est pas possible, on ira au repêchage voir si on mérite d'aller au Mondial", avouait Luis Enrique, dépité après le revers 2-1 en Suède le 2 septembre. "Notre qualification se complique grandement, on ne dépend plus de nous-mêmes", avait alors reconnu le capitaine espagnol Sergio Busquets.
Mais depuis, la "Roja" a repris son destin en mains avec quelques coups de pouce de ses adversaires. Les Espagnols ont enchaîné trois victoires face à la Géorgie (4-0) et le Kosovo (2-0) en septembre, et la Grèce jeudi (1-0). Dans le même temps, les Suédois, leurs principaux rivaux pour la première place, ont chuté en Grèce en septembre (2-1) et en Géorgie jeudi (2-0), malgré leurs victoires contre le Kosovo (3-0) et la sélection hellène (2-0).
Si un nul suffirait à l'Espagne pour décrocher son visa pour le Qatar, une défaite face à la Suède enverrait "Ibra" et ses coéquipiers au Qatar, la "Roja" devant alors passer par les barrages. La Suède s'est forgé une réputation de coupeur de têtes, depuis qu'elle a privé l'Italie du Mondial-2018 en Russie (1-0, 0-0 lors du repêchage). Et elle l'avait fait sans Ibrahimovic.
Cette fois-ci, le géant vétéran sera bien là, flanqué du longiligne et jeune buteur de la Real Sociedad Alexander Isak. Mais si la Suède veut préserver sa réputation, elle est condamnée à un exploit: l'Espagne reste en effet sur 11 participations de suite à la Coupe du monde, sa dernière absence remontant au Mondial-1974 en Allemagne.