Ambiance glaciale à l’Inter Milan. Piteusement éliminé de la Coupe du monde des clubs par Fluminense ce lundi au stade des huitièmes de finale en raison d’une prestation sans grande saveur (0-2), le club lombard a quitté la compétition par la petite porte. Un échec qui a visiblement laissé des traces chez Lautaro Martínez. Capitaine des Nerazzurri, l’international argentin est en effet apparu très marqué par cette désillusion qui survient quelques semaines seulement après le revers cinglant face au Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions (0-5). Au point de pousser un sacré coup de gueule à l’issue de la défaite face aux Brésiliens.

Invité à livrer son ressenti en zone mixte devant quelques journalistes, Lautaro Martínez a pointé du doigt l’attitude de certains de ses partenaires, sans pour autant donner de noms. "Je veux me battre pour tous les grands titres. Qui veut rester à l'Inter, très bien, on se battra. Qui ne veut pas rester, qu'il parte. Nous avons besoin de joueurs qui ont envie d'être ici. Nous portons un maillot qui pèse lourd. Il nous faut un état d'esprit optimal, il n'y a pas de place pour ceux qui ne jouent pas le jeu", a ainsi pesté le champion du monde 2022, hors de lui en voyant le comportement de quelques-uns de ses coéquipiers sur le pré. Après cette sortie musclée, une question se posait dans la Botte : de quel(s) joueur(s) peut-il s’agir ?

Çalhanoğlu dans le viseur

Invité à répondre à cette question ce lundi dans les couloirs du Bank of America Stadium de Charlotte, Giuseppe Marotta, le président de l’Inter Milan, a expliqué que Lautaro Martínez visait directement Hakan Çalhanoğlu. "Le message de Lautaro aux joueurs qui ne veulent pas rester ? Il n'a rien dit... mais je vais le dire quand même. C'était pour Hakan Çalhanoğlu. Nous discuterons avec Hakan. Si des conditions de séparation sont réunies, nous le ferons sans aucun problème", a ainsi déclaré le dirigeant italien face aux journalistes. Une réponse pour le moins honnête, mais qui promet de faire des étincelles dans les rangs du vice-champion d’Europe.

Rapidement mis au courant de la situation, le milieu de terrain a décidé de prendre les devants pour se défendre et éteindre cette polémique qui a pris de l’ampleur de l’autre côté des Alpes ces dernières heures. Ainsi, le Turc est sorti du silence avec un message diffusé ce mardi sur ses réseaux sociaux. “Des mots durs. Des mots qui divisent et n’unissent pas. Durant toute ma carrière, je n’ai jamais cherché d’excuses. J’ai toujours pris mes responsabilités. J’ai aussi joué avec la douleur. Et dans les moments difficiles, j’ai toujours essayé d’être un point de référence. Jamais avec des mots, mais avec des actes. Je respecte toute opinion, même celle d’un équipier, même celle du président", a dans un premier temps écrit Hakan Çalhanoğlu sur Instagram.

Çalhanoğlu souhaite du respect

"Mais le respect ne peut pas être à sens unique. Je l’ai toujours montré, sur et en dehors du terrain. Et je crois que dans le football, comme dans la vie, la vraie force réside dans le fait de savoir se respecter, surtout dans les moments les plus délicats. Je n’ai jamais trahi ce maillot. Je n’ai jamais dit que je n’étais pas heureux à l’Inter”, a-t-il conclu. Un message qui a le mérite d’être clair. Alors que l’Inter Milan comptait sur la Coupe du monde des clubs pour rebondir et démarrer un nouveau cycle sous la houlette de Christian Chivu, récemment intronisé sur le banc, le navire italien a encore sombré. Pire, outre le désastre sportif, le vestiaire nerazzurro semble en ébullition et proche de l’implosion. La terre tremble en Lombardie.