Roberto Martinez est un homme heureux. Menacé de perdre son poste de sélectionneur du Portugal, il a retourné la situation à son avantage en remportant la Ligue des nations le mois dernier. Un titre qui lui a permis d’offrir un troisième titre à l’équipe lusitanienne et de pouvoir partir en vacances l’esprit léger.

Toutefois, l’ancien sélectionneur de la Belgique n’est pas parti se dorer la pilule sur une plage au bout du monde ou découvrir les charmes de l’Algarve. Juste après la victoire décrochée en Allemagne, il a mis le cap sur les États-Unis pour assister à la Coupe du monde des clubs. Un peu de rab de travail pour le technicien, qui a pu se familiariser avec le lieu où se déroulera une partie de la Coupe du monde 2026, où il espère emmener le Portugal, mais aussi observer des équipes méconnues et le renouveau d’autres. S’il s’est dit impressionné par le travail effectué par Jose Riveiro à Al Ahly, où il a débuté le 29 mai dernier, et le caractère affiché par les Mamelodi Sundowns de Miguel Cardoso, Roberto Martinez a surtout eu une attention particulière pour les débuts de Xabi Alonso à la tête du Real Madrid. Sans avoir jamais mis en doute ses qualités, il s’est montré impressionné par sa rapide adaptation. "C’est très intéressant de voir la façon dont Xabi Alonso se comporte depuis son arrivée. Il a fait preuve d’une grande flexibilité. Il voulait réussir à construire son équipe rapidement, sans pour autant brusquer les choses. Je pense qu’on va pouvoir observer d’autres évolutions très intéressantes lors des prochains matchs du Real", a-t-il souligné lors d’un entretien avec la FIFA.

"Il n’a pas voulu tout chambouler"

Sous le charme, il a noté également que les changements commençaient à s’opérer sur le terrain pour le club merengue. "J’ai l’impression qu’il a d’abord pris le temps de comprendre où en était l’équipe avant de commencer à mettre des choses en place progressivement. Il n’a pas voulu tout chambouler dès son arrivée. Je pense qu’il cherche à connaître ses joueurs petit à petit. Il a attendu le troisième match pour mettre en place un 3-4-3, son dispositif de prédilection. Il l’utilisait déjà avec le Bayer Leverkusen, et beaucoup de joueurs du Real Madrid, qui n’avaient pourtant jamais évolué avec ce système, ont semblé très à l’aise", a mis en avant Roberto Martinez, qui estime que le fait d’avoir été un ancien joueur du Real Madrid a facilité l’intégration de Xabi Alonso. "Il connaît ce club sur le bout des doigts", a-t-il rappelé justement.

Entraîneur de caractère et de conviction, le Basque trouve en effet peu à peu ses marques et a déjà donné l’occasion de voir certains choix forts, comme l’installation des recrues Dean Huijsen et Trent Alexander-Arnold, respectivement en défense centrale et au poste de latéral droit ; sans oublier celle de Gonzalo Garcia, révélation du tournoi à la pointe de l’attaque madrilène en l’absence de Kylian Mbappé. Son collectif balbutiant, Xabi Alonso va continuer de le dessiner ce week-end face au Borussia Dortmund, qu’il espère battre pour poursuivre l’aventure en demi-finales dans cette compétition "passionnante", comme l’a déclaré Roberto Martinez. Tout à sa joie, ce dernier profite de l’été américain.