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Coupe du monde des clubs : Thiago Silva veut prolonger le plaisir
Opposé à Al-Hilal en quarts de finale, le défenseur brésilien de Fluminense a évoqué avec la FIFA les enjeux de cette rencontre et aussi son rôle hybride au sein de l’équipe carioca.
Le rêve est encore vivace pour Fluminense. Contrairement à son rival Flamengo qui a chuté face au Bayern Munich en huitièmes de finale, l’autre club carioca a réussi à franchir l’obstacle en disposant de l’Inter Milan (2-0) et à se hisser en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs. "C’est évidemment une grande fierté. Ce n’est jamais facile de jouer contre une équipe européenne, surtout finaliste de la Ligue des champions. Ça montre qu’elle a fait une grande saison. Donc le résultat est d’autant plus satisfaisant. On a fait mieux que résister, on a aussi réussi à bien jouer. Le score parle de lui-même, 2-0. Ça nous donne envie d’aller plus loin, personne n’a envie de s’arrêter là", a confié Thiago Silva à la FIFA.
Du haut de ses 40 ans, l’inoxydable défenseur brésilien joue les guides pour ses jeunes partenaires et diffuse dans les rangs de Flu sa force, sa combativité, son engagement et sa sérénité. Un rôle qu’il a encore pleinement assumé contre les Nerazzurri. En seconde période, c’est lui qui prit la parole pour enjoindre son entraîneur, Renato Gaúcho, à modifier le système tactique de l’équipe afin de mieux encaisser la pression croissante des Italiens. Un passage à trois défenseurs centraux qui a parfaitement fonctionné pour contrarier les assauts de Lautaro Martinez et consort, et les empêcher de recoller avant que Hércules ne sécurise la victoire dans le temps additionnel.
Une relation privilégiée avec son entraîneur
Une prise de parole remarquée dénotant son nouveau rôle dans le collectif brésilien, celui d’un leader respecté et d’un relais privilégié pour leur entraîneur, presque en faisant un adjoint. Un rôle rendu aussi possible par la relation qu’il entretient avec Renato Gaúcho. "Avec lui, on peut parler. On s’entend bien depuis très longtemps, depuis mon premier passage à Fluminense en 2007-2008. C’est sous ses ordres que j’ai été appelé pour la première fois en équipe du Brésil. Il m’a donné beaucoup de conseils au fil des ans, mais aussi depuis que je suis revenu à Flu. Ça m’a permis de progresser en tant que joueur. Notre relation est très saine, et c’est important pour moi de pouvoir échanger avec lui. Je crois que c’est normal qu’un entraîneur parle avec son capitaine, ou avec n’importe quel autre joueur. Renato est très ouvert avec moi. J’essaie de l’aider de la meilleure façon possible, de donner mon avis. C’est ma façon de faire, et grâce à l’humilité de Renato, ça se passe très bien. Tous les entraîneurs ne sont pas capables de tenir compte du ressenti des joueurs", s’est attardé le Brésilien.
La cohésion de Fluminense sera encore essentielle ce vendredi soir pour réussir à prendre le meilleur sur Al-Hilal, tombeur au tour précédent de Manchester City (4-3 a.p.). Thiago Silva n’a rien manqué de la rencontre contre les Anglais et s’attend à souffrir. "Al-Hilal a plusieurs joueurs qui jouent un rôle essentiel dans le système technique et tactique. Il y a beaucoup de cohésion dans cette équipe, donc je crois qu’il faudra se méfier de tout le monde", a-t-il pointé. L’ancien joueur du Paris Saint-Germain aura d’ailleurs un sacré client dans sa zone en la personne de Marcos Leonardo. Auteur d’un doublé face aux Cityzens, l’attaquant du club saoudien est en pleine bourre dans la compétition (trois buts et une passe décisive en quatre matchs, ndlr). "C’est un formidable attaquant, qui est en grande forme. Si je ne me trompe pas, il a marqué 27 ou 28 buts cette saison (29 en 45 matchs, ndlr). Ça prouve qu’il a du talent. Il va falloir faire très attention à lui et à tous ceux qui voudront lui transmettre le ballon", a relevé Thiago Silva qui a bien fait ses devoirs. Sa capacité à stopper son compatriote de 22 ans aura une grande influence sur les chances de qualification de Fluminense pour le dernier carré.
Un dernier carré où il pourrait bien retrouver Chelsea, où il a joué de 2020 à 2024 et avec qui il a remporté la Ligue des champions en 2021, avant une potentielle finale contre le Paris Saint-Germain. L’heure n’est toutefois pas à une telle projection. Le vétéran de 40 ans a trop d’expérience pour se perdre en anticipation et sait que seule la rencontre du jour importe. À lui de guider encore ses partenaires et de prolonger encore le rêve.