« Ça va passer. Ça va venir. Il faut continuer ». A Montpellier aussi, on a attaqué 2025 avec de grandes résolutions. La première d'entre elle sera de lutter jusqu'à la dernière seconde pour maintenir le club dans l'élite du foot français.

A la barre, Jean-Louis Gasset reste convaincu que son groupe reste en mesure de créer l'exploit en sauvant son club de cœur d'une situation pour l'instant très critique avec une situation comptable proche de la catastrophe : pire défense de Ligue 1 (39 buts encaissés) et seulement deux victoires pour 9 points pris en 16 journées.

Lyon, une défaite symbole

Ainsi, ce premier match de 2025 à domicile fait déjà office de rendez-vous de la dernière chance alors que les Montpelliérains s'apprêtent à accueillir Angers (16e) pour leur premier « match de la mort ».

Le contexte est certes, très délicat, et la période de mercato n'aide pas à la stabilité, mais Jean-Louis Gasset a ses motifs d'espoir. Si on écarte la sortie de route lors du dernier match de 2024 au Puy-en-Velay en Coupe de France (4-0), et même si ça ne s'est pas traduit en terme de points en championnat, le MHSC affiche tout de même un visage plus conquérant depuis un bon mois.

A la Mosson notamment, il y a eu deux sorties encourageantes face à Lille et Nice (2-2 à chaque fois) et surtout ce match plein à Lyon qui n'a pas été récompensé le week-end dernier. Montpellier a multiplié les occasions franches dont une frappe de Jordan Ferri sur la barre ou comme sur ce contre à la 73e où le jeune Khalil Fayad (20 ans) a manqué un but tout fait.

Malheureusement pour lui, sa rentrée cauchemardesque ne s'est pas arrêtée là puisque c'est lui qui a malencontreusement inscrit le seul but du match, contre son camp, en poussant le ballon dans ses propres filets à la 91e minute.

« Khalil était très malheureux. Quand on est un jeune joueur, ça arrive. Des occasions ratées comme ça ou de marquer un but contre son camp à la 91. Je lui ai dit : « c'est ça l'expérience. La prochaine fois, tu la mettras au fond », a glissé Jean-Louis Gasset.

A l'arrivée, ce 11e revers en championnat symbolise parfaitement ce Montpellier des dernières semaines, mieux dans le jeu, mais toujours pas récompensé.

La première pierre à l'édifice

Vient donc la réception d'Angers que les Héraultais abordent avec confiance et même un esprit de revanche après la défaite à Lyon. Autour des cadres comme le gardien Benjamin Lecomte, Jordan Ferri, Téji Savanier ou encore Joris Chotard, qui fera son retour cet après-midi, Montpellier aura encore des atouts à faire valoir, tout en ayant pleinement conscience de l'importance du moment.

« Pour nous, dans notre objectif de se dire qu'il nous faut battre les équipes qui sont dans notre mini championnat à cinq équipes, c'est la première pierre à l'édifice qu'il faudra poser en 2025 », a poursuivi l'entraîneur.

Montpellier cherche encore le déclic, et ce match face à un autre mal classé sera peut-être l'étincelle qui rallumera la flamme, y compris auprès des supporters qui ont témoigné leur mécontentement, mais que Jean-Louis Gasset espère voir à ses côtés pour ce premier grand rendez-vous de 2025.

« Ce sont des gens intelligents. Ils souffrent comme nous (…). Mais je ne pense pas que les supporters vont nous tourner le dos. Je pense qu'ils seront encore avec nous, parce qu'ils savent que c'est un tournant. Si on veut avoir encore l'espoir de survie, il faut battre Angers dimanche et finir la phase la phase aller avec 12 points, ce qui est peu, et se dire qu'il faudra faire un demi championnat pratiquement européen en gagnant un match sur deux. C'est possible. Il nous faut ce petit déclic et j'espère, avec nos supporters, que ce sera dimanche », a-t-il conclu.

La mission sauvetage du MHSC, qui fête cette saison ses 50 ans, passera sans doute par là.