C’est une grande page de l’histoire récente de l’OGC Nice qui se tourne. Présent à la tête des Aiglons depuis 2011, Jean-Pierre Rivère ne sera bientôt plus le président du club azuréen. À partir du 20 août prochain, le dirigeant niçois rendra en effet son tablier pour passer le flambeau à l’actuel directeur général de la formation du sud de la France, Fabrice Bocquet. Du haut de ses 67 ans, l’emblématique président niçois a décidé de prendre ses distances avec le monde du football, même s’il ne coupe pas les ponts de manière définitive avec le Gym puisqu’il deviendra dans deux semaines le président du fonds de dotation du club, pour vaquer à de nouveaux projets, notamment dans le septième art.

Durant ses quatorze années passées à la tête de l’organigramme de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivère aura participé à rendre ses lettres de noblesse à une formation historique de l’Hexagone, réalisant au passage quelques coups d’éclat sur le mercato, à l’instar de Hatem Ben Arfa en 2015, Wesley Sneijder en 2017 ou encore l’arrivée en grandes pompes de Mario Balotelli en 2016. Un transfert qui a marqué les esprits sur la Côte d’Azur, mais qui a aussi fait la fierté de l’homme de 67 ans, comme il l’a rappelé ce mardi dans un entretien accordé à L'Équipe. Outre ce pari qui s’est révélé réussi puisque l’attaquant transalpin est parvenu à se relancer dès sa première saison au Gym en inscrivant 15 buts en 23 matchs, le dirigeant français était proche de signer un coup qui aurait été aussi retentissant médiatiquement en 2022.

“Si on avait mis 1 million de plus…”

Toujours dans son interview pour le quotidien sportif tricolore, Jean-Pierre Rivère a en effet révélé avoir été proche de recruter librement Edinson Cavani il y a trois ans, quand ce dernier sortait d’un passage long de deux saisons infructueux à Manchester United. Un dossier tombé à l’eau car il n’a pas réussi à convaincre les propriétaires du club d’ajouter un million d’euros à la prime à la signature de l'attaquant uruguayen. "C'est une piste qu'on a explorée. On va assez loin, je rencontre son frère qui vient au club, je parle avec Edinson en visio, qui était à Valence. Si on avait mis 1 million de plus sur la prime, ce qui était ma demande, on aurait pu le faire venir. Mais on m’a dit non, du coup, j’ai arrêté là", confie le futur ex-président de l’OGC Nice.

De quoi nourrir quelques regrets chez Jean-Pierre Rivère, qui a ainsi failli boucler un transfert qui se serait révélé surprenant et particulièrement improbable. Finalement, l’ancien joueur du PSG ne revint donc pas dans l’Hexagone et disputa une saison à Valence, avant de s’envoler pour Boca Juniors. Un épisode révélateur du fait que le président niçois n’est, depuis quelques années, plus le seul décideur à la tête du club, et qui a pu en partie motiver sa décision de départ. "On ne peut plus gérer ce type de dossiers si on n’est pas le seul décideur", conclut d’ailleurs Jean-Pierre Rivère au sujet de cette arrivée avortée. Pour un million d’euros, la fin de carrière d’Edinson Cavani aurait donc pu prendre une tournure inattendue.