C’est une pelouse qui avait laissé de mauvais souvenirs au Paris Saint-Germain. Un lieu hostile où il avait pris l’habitude de se fracasser les dents sur un Rocher bien trop dur pour lui avec trois défaites et un nul lors de ses quatre dernières visites. Hier soir, le champion de France a bien cru qu’il n’allait encore une fois pas avoir les bonnes armes pour en venir à bout. S’il avait bien en fin de première demi-heure par Désiré Doué, il avait ensuite subi la réaction de l’AS Monaco au retour des vestiaires. Un très bon quart d’heure réhaussé de deux buts signés Eliesse Ben Seghir et Breel Embolo.

Sauf que cette saison, le PSG a décidé de ne faire aucun cadeau aux autres cadors de Ligue 1 (victoires contre Lille, Marseille, Lens et Lyon, ndlr). A peine le temps d’y croire, les Monégasques virent Ousmane Dembélé égaliser. Ce dernier signa même un doublé au bout des arrêts de jeu, embellissant le succès des siens puisqu’entretemps Gonçalo Ramos avait redonné l’avantage aux siens avec son 2e but de la saison, le 2e en deux matchs et à peine 17 minutes de jeu. Quatre buts pour une première victoire en Principauté depuis le 15 janvier 2020 (4-1). "On a fait un match de très haut niveau qui a été très sérieux dès le début. L'équipe s'est créée beaucoup d'occasions en première période contre une équipe qui sait défendre et garder le ballon. On a su tenir leurs contres. C'est une victoire très importante, qui nous renforce et montre la régularité de nos performances cette saison", a salué Luis Enrique.

"Cette équipe a énormément de possibilités"

Plus encore que le symbole, ce succès marque sans doute un tournant dans la course au titre. Alors qu’elle aurait pu revenir à 4 longueurs du PSG, l’ASM se retrouve larguée à 10 unités. Un gouffre même avec encore 18 journées à jouer. Malgré cet avantage, la manager parisien estime qu’il est encore bien trop tôt pour crier victoire. "Le championnat reste très ouvert", insiste l’ancien sélectionneur espagnol surtout ravi de la manière dont son équipe s’est comportée et du potentiel affiché. "On n'est pas dépendant d’un, deux ou trois joueurs. On est un bloc, jeune, qui a envie de s'améliorer. J'ai la sensation que l'équipe va continuer à grandir. La meilleure manière de le faire est quand les joueurs tirent parti de leur temps de jeu et de leur attitude à l'entraînement. Cette équipe a énormément de possibilités", conclut-il. Une perspective effrayante pour les autres clubs français qui se demandent encore comment vaincre un champion de France, toujours inarrêtable (12 victoires et 4 nuls après 16 journées). Juste avant Noël, le PSG s’est offert un beau cadeau en Principauté et espère s’en faire un autre à Lens dimanche pour son entrée en lice en Coupe de France (21h sur beIN SPORTS 1). Il sera ensuite temps de passer les fêtes au chaud.