Contrairement à ses habitudes, l’Olympique de Marseille ne prévoit pas de révolution cet été et entend renforcer son effectif en vue d’une prochaine saison dense qui le verra retrouver la Ligue des champions et donc disputer trois compétitions distinctes.

S’il a déjà bien avancé sur certains dossiers, comme celui de l’international anglais de Lille Angel Gomes, avec qui un accord de principe a été trouvé, le club marseillais lorgnait également sur Matthis Abline pour étoffer son attaque. Auteur de neuf buts et deux passes décisives en Ligue 1, l’attaquant du FC Nantes a attiré l’attention des dirigeants marseillais par son habileté dans le dernier geste et sa capacité à répéter les courses. Son but égalisateur contre le Paris Saint-Germain au Parc des Princes en décembre dernier, au bout d’un contre où il a mystifié Willan Pacho avant d’exécuter d’une frappe croisée du gauche Gianluigi Donnarumma, a en ce sens marqué les esprits et montré les qualités d’un joueur à la belle marge de progression.

Une somme mirobolante demandée

Un potentiel repéré donc par l’Olympique de Marseille, qui pensait pouvoir attirer l’attaquant de 22 ans à moindre frais. Une perspective à laquelle ne souscrit pas Waldemar Kita. "Si à l’OM ils pensent prendre Abline pour rien, ils se trompent. Qu’ils arrêtent à chaque fois de faire pression sur les joueurs. Ils l’ont fait avec Rongier et Merlin. Abline n’ira pas à l’OM, sauf s’ils paient une fortune, 50 millions d’euros", a affirmé le président nantais dans un entretien accordé à L’Equipe.

Une sortie forte qui répond à une certaine logique. L’été dernier, Waldemar Kita a consenti un gros effort financier pour enrôler Matthis Abline. Prêté lors de la saison 2023-2024 par le Stade Rennais, l’attaquant avait été acheté pour 10 millions d’euros, plus deux autres millions d’euros de bonus, soit le transfert le plus cher de l’histoire de l’octuple champion de France.

Au-delà de l’investissement, le dirigeant nantais a fait de l’attaquant l’une des pièces centrales du nouveau projet du club avec son nouvel entraîneur Luis Castro. "Le centre de formation a d’excellents résultats et j’ai donné comme mission à Luis Castro de cultiver cette formation qui est parmi les deux ou trois meilleures d’Europe (…) C’est le futur. On a été en demi-finales de la Youth League (2024), on va la rejouer cette année et on était en finale des U19 cette année", se félicite Waldemar Kita, a priori désireux de remettre la formation au cœur de la politique sportive nantaise. Clair, le dirigeant Canaris ne bradera pas ses meilleurs atouts et l’Olympique de Marseille, qui a pris l’habitude de piocher dans le réservoir ligérien, sait à quoi s’en tenir concernant Matthis Abline.