S’il y en a bien un qui peut comprendre la situation de Nico Williams, c’est Dani Olmo. Recrue phare du FC Barcelone à l’été 2024, le récent champion d’Europe avec l’Espagne n’a pas connu les débuts rêvés qu’il espérait pour son retour dans son club formateur, se retrouvant privé du début de la saison dernière en raison de problèmes administratifs.

Les exigences de Nico Williams

Pénalisé par des problèmes financiers, le club catalan n’a pas été en mesure d’inscrire l’ancien joueur du Leipzig auprès de LaLiga. Ce dernier n’a été autorisé à jouer qu’à partir de septembre, suite à la longue blessure d’Andreas Christensen, selon le règlement de la ligue de football espagnol. Encore menacé de ne plus pouvoir jouer fin 2024, il a finalement pu disputer le reste de la saison, le FC Barcelone ayant réussi à se conformer aux règles du fair-play financier espagnol. Un long feuilleton qui aurait pu se révéler éprouvant, mais que Dani Olmo a bien vécu. "Au final, tout se résout. Il est clair que des doutes peuvent subsister suite à tout ce qui s'est passé. J'avais une confiance absolue dans le club. Ce n'était pas un problème qui m'inquiétait et j'ai pu jouer", a-t-il confié en marge d’un stage qu’il organisait à Terrassa, sa ville natale.

Un message qu’il a voulu adresser indirectement à Nico Williams, qui craint de se retrouver dans une situation similaire. Alors que tout semblait réglé pour son transfert au FC Barcelone, l’ailier de l’Athletic Bilbao et ses agents auraient exigé de la part du champion d’Espagne des garanties quant à l’inscription du joueur de 22 ans auprès de LaLiga et l’inclusion, dans le contrat en cours de rédaction, d’une clause permettant au principal intéressé de quitter les Blaugranas libre s’il n’était pas inscrit.

La prudence du FC Barcelone

La direction catalane s’est opposée à cette demande, jugeant irresponsable de mettre ainsi en danger sa santé financière avec le risque de voir un investissement de près de 62 millions d’euros s’évaporer. Pour complexifier la tâche, Nico Williams aurait demandé à être inscrit au plus tard le 5 juillet, soit samedi prochain, afin de ne pas avoir à reprendre l’entraînement le 9 juillet avec le club basque. Une requête recevable mais impossible à honorer pour le FC Barcelone.

S’ils ont assuré pouvoir accélérer le paiement de la clause libératoire, les dirigeants barcelonais ont certifié ne pas être en mesure de tenir de tels délais. En effet, pour inscrire un nouveau joueur, le club blaugrana doit d’abord procéder à des ventes afin d’alléger sa masse salariale et respecter les règles du fair-play financier. Une situation qui génère donc un blocage dans un dossier qui semblait pourtant réglé, le joueur ayant fait part de son désir de rejoindre la Catalogne, et le FC Barcelone lui ayant rouvert la porte après les avoir closes l’été dernier suite au fiasco du transfert du Basque.

Un joueur attendu par tout un vestiaire

Refusant de commenter la situation, Dani Olmo s’est contenté d’exprimer son désir de jouer avec son coéquipier de la Roja. "Je ne sais rien, mais c'est un autre joueur de haut niveau. Il appartient à un autre club et il faut le respecter, mais les meilleurs doivent jouer à Barcelone. C'est un grand joueur ; il l'a démontré avec son club et avec la sélection. Nous savons déjà comment il s'adapterait, et j'aime jouer avec les meilleurs", a-t-il sobrement déclaré.

Si Dani Olmo avait pris le risque, inconsciemment au moment de sa signature, il semblerait que Nico Williams ne veuille pas vivre avec la même incertitude. Peut-être l’expérience de son compatriote le rassurera et le convaincra de sauter le pas, tout comme l’envie partagée par tout le vestiaire blaugrana de l’accueillir. En attendant, le transfert du Basque est à l’arrêt et bien parti pour redevenir le feuilleton de l’été catalan.