Fin mai, après l’annonce de Luka Modric qu’il quitterait le Real Madrid à l’issue de la Coupe du monde des clubs, Predrag Mijatović a été l’un des seuls à comprendre les intentions du Croate. La légende yougoslave du Real Madrid avait prévenu qu’il ne faudrait pas être surpris de voir le natif de Zadar poursuivre sa carrière en Europe.

Les rumeurs lui donnent aujourd’hui raison puisque tout porte à croire que l’homme aux six Ligues des champions rejoindra dans les semaines à venir l’AC Milan, comme l’a plus ou moins confirmé le nouveau directeur sportif lombard Igli Tare. Un choix qui, là encore, n’étonne pas l’unique buteur de la finale de la C1 en 1998. "On dirait que la décision est prise, mais vous savez comment est le football… Je pense qu'il est très proche de rejoindre Milan. De plus, c'est un joueur qui, parmi toutes les équipes italiennes, a toujours été attiré par Milan. Peut-être parce que son idole (Zvonimir) Boban y a joué, dans l'équipe milanaise qui a remporté la Ligue des champions, avec un effectif composé de grands joueurs", a exposé Predrag Mijatović. Arrivé en 1991, Zvonimir Boban a passé dix ans dans les rangs rossoneri et remporté la C1 en 1994, mais aussi quatre titres de champion d’Italie.

"C’est une machine"

Une empreinte qui a marqué le jeune Luka Modric et que le vétéran qu’il est devenu voudrait tutoyer. Pour Predrag Mijatović, ce choix de poursuivre sa carrière en Serie A est "une bonne décision. Il est très probable qu'il signe pour un an, dispute la Coupe du monde et prenne sa retraite." Pour autant, le Monténégrin ne serait pas surpris que l’intéressé prenne tout le monde à contrepied. "Même si Luka pourrait nous surprendre. Il pourrait dire que c'est sa dernière saison, puis passer à autre chose, fêter son anniversaire et continuer. L'autre jour, on l'a vu arriver et se sacrifier ; c'est une machine", a-t-il souligné. Une observation à laquelle on ne peut donner tort.

Malgré ses 39 ans, Luka Modric est le deuxième joueur à avoir disputé le plus de matchs cette saison avec le Real Madrid, derrière l’infatigable Federico Valverde. Une forme et une résistance étonnantes pour le chef d’orchestre croate qui a encore de la réserve, visiblement.