Mercato : Vicente del Bosque surpris par le choix de Xabi Alonso
Invité de l’émission 'El Larguero' sur la Cadena SER, l’ancien entraîneur du Real Madrid estime que les dirigeants merengues auraient dû considérer plus sérieusement le profil de Raúl avant d’opter pour le champion du monde 2010 dont il a toutefois loué les qualités.
Le 26 mai prochain, Carlo Ancelotti abandonnera définitivement ses fonctions d’entraîneur du Real Madrid. La fin d’un second mariage qui aura duré quatre longues et riches années, au cours desquelles les deux partenaires auront conquis notamment deux Ligues des champions et deux Liga.
Pour remplacer l’homme le plus titré sur son banc, le club merengue aurait jeté son dévolu sur un certain Xabi Alonso. À 38 ans, l’Espagnol présente le profil idéal : un technicien jeune, charismatique et auréolé d’un succès incontestable à la tête du Bayer Leverkusen, dont il a récemment annoncé son départ. Au-delà de son évidente réussite en Allemagne, il est également un ancien joueur de la Maison Blanche, qu’il a toujours gardée dans son cœur. "Il a été un joueur clé pour nous. Il pensait beaucoup à l'équipe, et il l'a transmis en tant qu'entraîneur. C'est l'un des joueurs que je voyais le plus comme un entraîneur potentiel. Il a également percé à Sanse puis a connu un grand succès au Bayer Leverkusen", l’a encensé Vicente del Bosque dans l’émission El Larguero diffusée sur la Cadena SER.
Le cas Raúl
Un hommage mérité de la part d’un homme qui a pu côtoyer et travailler pendant huit ans avec l’ancien milieu de terrain en équipe nationale d’Espagne (2008-2016). Néanmoins, s’il voit d’un très bon œil l’arrivée prochaine de Xabi Alonso sur le banc madrilène, qu’il a lui-même occupé en 1994, 1996 et de 1999 à 2003, Vicente del Bosque reste circonspect par le processus de recrutement. "Je préfère garder le silence sur cette affaire, vraiment. Je ne veux contrarier personne. Cela m'a fait sourire, mais je ne veux pas entrer dans les détails", a-t-il ainsi lancé à l’antenne. Cette affaire, qu’il préfère taire, a un nom : Raúl.
Véritable légende du Real Madrid où il a terminé sa formation et passé l’essentiel de sa carrière, l’ancien attaquant fut l’un des symboles merengues entre 1994 et 2010, incarnant le "madridisme" avec trois Ligues des champions à son actif. Revenu dans le club de son cœur en 2018, il entama sa reconversion à la tête des Cadets B avec qui il signa 18 victoires et un nul en 19 matchs, avant d’être promu deux ans plus tard sur le banc de la Castilla, l’équipe B du Real Madrid. Beaucoup lui prédisaient un destin à la Zinédine Zidane, lui aussi passé par cette étape avant d’avoir sa chance avec l’équipe première. Sa connaissance du club, son histoire et son statut auraient dû faire de lui un favori pour la succession de Carlo Ancelotti. "Je suis heureux d'être ici. Je suis là où je veux être. Quand viendra le temps d'évaluer la situation et que le club prendra des décisions, si jamais il les prend, ce que je ne sais pas, on verra", avait-il déclaré fin avril dans des propos rapportés par Marca.
S’il a bien été considéré, il n’aurait finalement pas été choisi. Selon Onda Cero, une inimitié existerait entre l’ancien joueur et Florentino Pérez, et tant que ce dernier serait le président du Real Madrid, Raúl n’accèderait jamais au banc merengue. Pas de quoi perturber le principal intéressé qui sait que sa patience finira par être récompensée. "Raúl, c'est le Real Madrid et c'est là que je me sens bien, heureux et où je crois que je rends les gens heureux", aurait-il un jour affirmé toujours selon Marca. Même boudé, comme en 2021, Raúl restera aux services de la Maison Blanche. "Sa" maison.