Premier League : Manchester City et l’odeur du sang
Dans son podcast pour Sky Sports, Gary Neville veut croire que cette saison sera celle d’Arsenal mais estime que la menace incarnée par les Cityzens est réelle.
Mikel Arteta a certainement poussé un énorme ouf de soulagement. Samedi dernier, son équipe a évité un drôle de piège. Opposé à Wolverhampton, Arsenal faisait figure d’immense favori. Leader de la Premier League depuis de nombreuses semaines, la formation londonienne recevait à l’Emirates Stadium son opposé. Cette saison, les Wolves ne mordent plus et affichent une triste forme avec un bilan catastrophique de 13 défaites et 2 nuls après 15 journées.
Autant dire qu’on ne donnait pas cher de leur peau face à des Gunners intraitables. Et s’ils n’ont jamais vraiment cru à une première victoire, les coéquipiers d’Emmanuel Agbadou ont pensé réussir à accrocher un nul quand ils égalisèrent à la 90e minute par Tolu Arokodare. Arsenal écarta finalement sur le fil le spectre d’une contre-performance grâce à un but contre son camp de Yerson Mosquera (2-1).
“C'est un peu un moment de prise de conscience”
Un avertissement sans frais. “Ils ont été très brouillons samedi soir contre les Wolves, je ne pense pas que ce soit un match glorieux pour eux, mais ils doivent trouver le bon équilibre entre penser que 'la victoire est la chose la plus importante, nous pouvons franchir la ligne d'arrivée' et se donner une petite gifle en se disant : 'écoutez, nous ne pouvons pas nous permettre trop de performances de ce genre, sinon nous allons finir avec le nez en sang'. C'est un peu un moment de prise de conscience, vous entrez dans une période où il y a beaucoup de points à jouer”, a prévenu Gary Neville.
Sacré à neuf reprises champion d’Angleterre avec Manchester United, l’ancien défenseur anglais connaît trop bien les affres de la course au titre et quelles embûches la parsème. Aussi, il sait que les semaines à venir sont parmi les plus piégeuses du calendrier dans l’ambiance toujours particulière du Boxing Day. Un moment charnière où Arsenal semble arriver avec moins de fraîcheur. Sans pitié et imperméable entre fin septembre et début novembre, le club londonien hoquette depuis un mois, incapable d’aligner deux succès consécutifs en Premier League, et a vu Manchester City revenir à deux points. “City a Haaland, ils ont Pep et ils ont quelques autres joueurs qui ont une réelle qualité et une grande expérience. Ils sentent probablement l’odeur du sang et se disent : « Nous sommes derrière vous, nous arrivons et nous serons là en mars et avril, êtes-vous prêts à faire face ?”, a signalé l’ancien Mancunien dans son podcast pour Sky Sports.
“Cette année doit être celle d'Arsenal, j'en suis absolument convaincu”
Malgré le rapproché des Cityzens, victorieux de neuf de leurs 11 derniers matchs de championnat, Gary Neville estime que Martin Ødegaard et ses partenaires doivent conserver confiance en eux. “Il ne devrait pas y avoir de panique dans le camp d'Arsenal, je pense qu'ils ont traversé une série de matchs difficiles”, a exposé l’ancien Red Devil, toujours convaincu que le moment des Gunners est venu. “Cette année doit être celle d'Arsenal, j'en suis absolument convaincu (…) Ils ont une équipe incroyable, ils ont de la stabilité. Je pense qu'ils sont meilleurs que Manchester City et ils l'ont prouvé au cours des premiers mois de la saison”, a-t-il réaffirmé.
S’il n’a aucun doute sur la qualité du groupe de Mikel Arteta, l’ex-international anglais assure que la clé de leur succès résidera dans le mental des Gunners. “Arsenal doit se préparer mentalement pour les quatre ou cinq prochains mois, c'est un moment tellement important pour le club. Je continue de penser qu'ils vont y arriver, mais ils doivent s'assurer de passer à la vitesse supérieure”, a expliqué Gary Neville avant de prévenir : “Si vous voulez remporter votre premier titre de Premier League en 20 ans, il ne vous sera pas servi sur un plateau.” Un message clair qui ne surprendra personne à Arsenal, prêt à se battre jusqu’au bout après trois saisons à échouer à la deuxième place.









