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Premier League : Pep Guardiola accuse le coup après la défaite
Dépité après le nouvel échec de Manchester City dans le derby (1-2), le manager espagnol ne s’estimait pas assez bon pour aider son équipe.
Dans quel état Pep Guardiola va-t-il finir l’année 2024 ? Après 10 premiers mois presque sans nuage où il a conquis son 6e titre de champion d’Angleterre avec Manchester City, le manager espagnol a vu son horizon s’assombrir dans des proportions qu’il n’aurait jamais pu prévoir. Une année résumée par le scénario du derby d’hier. Tout allait bien jusqu’à la 88e minute. Loin d’être souverains, les Cityzens avaient eu le mérite d’ouvrir le score sur une action heureuse conclue de la tête par Josko Gvardiol après un centre contré de Kevin De Bruyne. Un peu maigre pour contenter l’Etihad Stadium, habitué à un autre spectacle mais suffisant en cette période de vache maigre. Sauf que la tempête fait encore rage et le champion d’Angleterre ne dispose plus de fondations assez solides pour résister à la moindre bourrasque.
Celle d’hier porte le nom d’Amad Diallo. A deux minutes de la fin du temps réglementaire, donc, l’Ivoirien interceptait une passe de Matheus Nunes et récoltait un penalty que Bruno Fernandes se chargeait de transformer. Dans la foulée, sur un long ballon de Lisandro Martinez, il faussait compagnie à la charnière centrale des Skyblues, contournait un Ederson toujours aussi peu inspiré et glissait le ballon du gauche dans le but sous les yeux impuissants du portier brésilien et de Josko Gvardiol. En deux minutes, le fragile édifice mancunien s’était encore un fois effondré. "Il n’y a rien de spécial à dire. Nous n’avons pas d’excuses. Manchester United a été incroyablement persévérant. Nous n’avons pas perdu 8 matchs en deux saisons. Nous ne pouvons pas justifier ça", déplorait Pep Guardiola après la 8e défaite sur ses 11 derniers matchs toutes compétitions confondues. Un total qui dépasse le bilan de la saison passée et de celle encore avant.
Les mots durs de Bernardo Silva
Une déliquescence aussi inattendue que brutale et dont on ignore jusqu’où elle ira. D’ailleurs, le principal intéressé, après avoir évoqué des problèmes d’ordre mental la semaine dernière, s’avouait démuni. "Je ne suis pas assez bon. Je suis le patron, le manager, je dois trouver des solutions et jusque-là, je n’ai pas réussi. C’est la réalité. Nous voulons mieux jouer, nous créer des occasions mais en ce moment, ce n’est pas possible", poursuivait Pep Guardiola, qui a multiplié les mimiques de détresse, se prenant encore une fois la tête à deux mains comme pour se cacher du désastre. Un sentiment d’impuissance qui se mêlait à une forme de honte. "Nous méritons ce qui nous arrive. A ce niveau, un match ou deux ça peut être de la malchance mais pas quand ça fait 10 matchs (…) Si vous prenez de stupides décisions avec encore 3 ou 4 minutes à jouer, vous méritez de le payer (…) Nous devons nous regarder en face. Aujourd’hui (hier) dans les dernières minutes, nous avons joué comme une équipe de moins de 15 ans", s’est lamenté Bernardo Silva.
"Nous sommes un grand club et dans un grand club quand vous perdez huit matchs, cela signifie que quelque chose ne fonctionne pas. Nous aurions dû gagner parce qu’à part l’occasion de Bruno Fernandes, il ne s’était rien passé. Nous avons encore tout fichu en l’air", reprenait enfin le manager mancunien, abattu mais déterminé à secouer son équipe pour lui rendre son identité. En attendant et repoussé à la 5e place à 9 points de Liverpool qui compte un match en retard, Manchester City n’en finit plus d’essuyer la tempête et ne semble pas prêt d’en sortir.