Il fait bon être supporter de Botafogo. Hier, le club de Rio de Janeiro a offert une soirée dont ses supporters se souviendront longtemps. Opposé à Sao Paulo, il a attendu les dernières secondes du temps additionnel pour s’imposer grâce à un but de Gregore de Magalhães da Silva pour s’imposer (2-1). Plus que le but de la victoire, celui-ci permettait au club de s’assurer du titre de champion du Brésil. Une première depuis 1995 et une revanche éclatante sur le traumatisme de la saison passée où il avait dilapidé une avance de 13 points, au profit de Palmeiras qui a raté le triplé s’inclinant dans le même temps à domicile contre Fluminense (0-1). "Je ne peux pas vraiment dire que j’y croyais. Quand vous avez de l’ambition, cela ne veut pas forcément dire que vous savez que vous allez gagner. C’est arrivé bien plus tôt que nous l’avions envisagé. Nous en sommes très heureux", a réagi John Textor sur le terrain au moment des célébrations.

Une semaine historique

Après avoir connu plusieurs revers cette année comme l’échec du rachat d’Everton et sous le coup d’une relégation administrative avec l’Olympique Lyonnais en raison d’un important déficit, le propriétaire américain connaît enfin une embellie au pays du football.

Il faut dire que son arrivée à la tête de Botafogo coïncide avec la renaissance de l’entité carioca. Reléguée en 2020, l'Estrela Solitaria s’est redressée de façon spectaculaire et n’a mis que quatre ans pour revenir briller au sommet du football auriverde. Plus fort encore, ce sacre intervient seulement une semaine après un sacre historique en Copa Libertadores, l’équivalent sud-américain de la Ligue des champions. Le 30 novembre dernier, Botafogo avait surmonté l’expulsion de Gregore de Magalhães da Silva dès la deuxième minute pour s’imposer contre l’Atlético Mineiro (3-1). Un premier titre continental qui permettra à Botafogo de participer à la prochaine Coupe du monde des clubs aux Etats-Unis, compétition où il retrouvera d’ailleurs en phase de groupes le Paris Saint-Germain. Une perspective alléchante mais lointaine pour un club qui entend bien célébrer comme il se doit la semaine historique qu’il vient de vivre. Une semaine qui va aussi donner des idées à John Textor, bien décidé à exporter ce succès en Europe et en particulier sur les rives du Rhône.