Serie A : Daniele De Rossi a refusé Manchester United
Invité du podcast de Gary Neville, l’ancien capitaine de l’AS Rome révèle qu’il aurait pu signer en faveur des Red Devils mais avait privilégié de rester dans la capitale italienne.
Dans l’histoire récente de l’AS Rome, Daniele De Rossi tient une place à part, tout près de Francesco Totti dans le panthéon romain. Séparés de cinq ans, les deux hommes partagent leur naissance à Rome et leur amour inconditionnel pour la Louve. Un amour qui a été mis à l’épreuve étrangement le même été.
En 2006, après être revenus victorieux de la Coupe du monde avec l’Italie, les deux hommes font l’objet de nombreuses convoitises. Courtisé de longue date par le Real Madrid, l’aîné éconduit les Madrilènes pour finalement demeurer fidèle à son club de toujours. Un choix que va imiter le cadet. "En 2006, j'aurais pu jouer pour Manchester United", déclare-t-il dans le podcast de Gary Neville. Un intérêt concret qui va se matérialiser par une rencontre improbable dans un aéroport. "Pendant la Coupe du Monde, j'étais à l'aéroport et l'entraîneur Lippi m'a appelé et m'a emmené dans une petite pièce où se trouvait (Sir Alex) Ferguson. Lippi m'a dit : 'Tu dois y aller'. Je me taisais parce que Ferguson était là et parce que j'avais peur de Lippi. C'était une conversation qui a duré 3 minutes, rien de grave, mais j'aurais aimé dire à Ferguson : 'Je veux venir'", révèle-t-il.
Aucun regret
Sauf qu’il ne dira mot et finira par ne pas donner suite aux avances des Red Devils. Dix-huit ans plus tard, celui qui est devenu entraîneur n’éprouve aucun regret quant à sa décision, dictée par le cœur. "J'ai toujours voulu jouer dans cette équipe (l’AS Rome), chaque enfant né dans cette ville a ce rêve. Parfois, cela arrive et il faut alors faire un choix : si vous avez de la chance, vous pouvez vous permettre de choisir entre aller dans un meilleur club ou rester ici. J’ai pris ma décision, une mauvaise décision d’un point de vue footballistique mais ça s’est bien passé pour moi. Je n'ai aucun regret", promet-il à l’ancien défenseur anglais bien placé pour comprendre cette fidélité, lui qui n’a connu qu’un seul club dans sa carrière : Manchester United (1992-2011).
Comme Totti, De Rossi resta fidèle à la Louve où il ne gagna "que" deux Coupe d’Italie et une Supercoupe d’Italie pendant que les Red Devils s’offraient notamment la Ligue des champions (2008). L’essentiel était toutefois ailleurs. "Le football est très important pour les Italiens, surtout à Rome. Nous savons que nous ne sommes pas le Real Madrid et de nombreux supporters acceptent de ne pas remporter de trophées pendant une saison. Ils aiment la fidélité d'un joueur, l'engagement pris sur le terrain même si l'on n'est pas romain. On a passé 10/12 ans sans gagner mais en se rapprochant très près, avec 9 deuxièmes places (2002, 2004, 2006, 2007, 2008, 2010, 2014, 2015 et 2017) et c'est fou, face à des clubs construits avec 200 millions d’euros de plus que nous. Nous n'avons jamais gagné, mais au cours de ces saisons, nous avons gagné de nombreux matchs et les gens étaient toujours d'accord car ils appréciaient la performance", a-t-il conclu au micro de Gary Neville. Une certaine idée du sport et du football.