Serie A : Fabio Capello croit à la réussite de Massimiliano Allegri
Dans une tribune publiée dans la Gazzetta dello Sport, le légendaire entraîneur italien estime que le nouveau technicien de l’AC Milan a toutes les qualités pour redresser le club lombard la saison prochaine.
L’AC Milan a hâte que la saison 2025-2026 démarre et ainsi pouvoir oublier les déboires de la précédente. D’une impressionnante inconstance, le club rossonero s’est sabordé dans toutes les compétitions auxquelles il participait, en particulier en Serie A, où il a échoué à la 8e place du classement, synonyme d’absence de participation à une coupe d’Europe lors de l’exercice à venir.
Après cet échec retentissant, la direction milanaise a décidé d’opérer une révolution, en commençant par l’encadrement. Igli Tare a été nommé au poste de directeur sportif pour ramener de l’ordre et redéfinir les rôles de chacun, permettant ainsi à Zlatan Ibrahimovic de moins s’exposer et de redevenir simplement le conseiller du président. Dans la foulée, Sérgio Conceição n’a pas été conservé moins de six mois après son arrivée en remplacement de Paulo Fonseca, et Massimiliano Allegri a été appelé à la rescousse. Un choix pertinent aux yeux de Fabio Capello. "Beaucoup de choses ont changé, mais il connaît déjà le milieu. La connaissance est désormais un élément crucial. Max connaît en effet le « problème » de jouer pour Milan et de bien jouer à San Siro. Des concepts fondamentaux qui nécessitent des joueurs de valeur pour les choix de marché. Allegri est le bon choix en ce moment, car il est une garantie. Il construit l'équipe selon ses idées (…) C’est un point de départ fondamental", explique l’ancien entraîneur italien dans une tribune publiée par la Gazzetta dello Sport.
"Allegri sait ce qu’il fait"
Lui-même passé par l’AC Milan, avec qui il a tout gagné sur le banc, Fabio Capello sait combien l’écurie lombarde est difficile à manœuvrer. Au-delà de la familiarité qu’il a avec Milanello, l’homme de 79 ans croit surtout que son lointain successeur a la personnalité pour redonner un cap à une équipe sans repères la saison dernière. "Partout où il est allé, il a toujours fait valoir ses arguments auprès des joueurs et a toujours su tirer le meilleur d'eux-mêmes (…) Allegri sait ce qu'il fait. Pas de fantaisie, mais du concret. Max est quelqu'un d'intelligent, qui comprend son environnement. Cependant, je ne le qualifierais pas de sergent de fer à proprement parler. C'est simplement quelqu'un qui ne se laisse pas influencer par les caprices, car il s'agit d'un jeu d'équipe. Les épisodes de l'année dernière n'étaient pas acceptables, mais je dirais que cette année, avec lui à la barre, personne ne viendra à l'idée de se mettre en avant dans des situations similaires. Un joueur comprend immédiatement si un entraîneur fait preuve d'un leadership qui le mène à la victoire. Et quand on fait comprendre aux joueurs que nos paroles se traduisent par des résultats, on est sur la bonne voie", estime-t-il pour le quotidien sportif italien, se permettant au passage un tacle appuyé aux deux techniciens portugais qui ont officié la saison dernière : "Fonseca et Conceição n'ont pas réussi à convaincre l'équipe avec leurs idées de jeu et leur personnalité, ils ont manqué de leadership (…) L'année dernière, il n'y avait aucun respect pour le maillot, le club et l'entraîneur. L'équipe doit redécouvrir tous ces concepts."
Un travail de fond que Massimiliano Allegri s’attache déjà à mener, alors même que son effectif est en construction. Après avoir perdu certains joueurs de valeur comme Tijjani Reijnders, le technicien italien souhaite ramener des hommes d’expérience en accord avec sa philosophie et pour guider son groupe. En ce sens, l’arrivée probable de Luka Modric y concourra, surtout que l’objectif sera clair selon Fabio Capello. "L'objectif, dans une saison sans coupe (d’Europe), ne peut être que le championnat", assure-t-il. Naples en est le parfait exemple. Privés de compétition européenne, les Azzurri ont tout misé sur la Serie A et réussi leur pari en remportant le Scudetto. De quoi donner des idées à Massimiliano Allegri qui, comme Antonio Conte, sait comment on gagne le titre en Italie pour en compter six à son palmarès, dont un avec les Rossoneri en 2011. Quinze ans plus tard, le natif de Livourne se verrait bien redonner son lustre à l’institution milanaise.