Serie A : L’AC Milan a surpris Fabio Capello
Dans une interview accordée à la Gazzetta dello Sport, le légendaire technicien italien a tiré son chapeau à Massimiliano Allegri pour son travail avec le club rossonero.
Fabio Capello n’entraîne plus depuis plus de sept ans et une expérience avortée en Chine au Jiangsu Suning mais son avis pèse toujours dans le débat en Italie. Figure tutélaire des bancs italiens, le natif de San Canzian d'Isonzo suit encore de près l’actualité du football italien et tout particulièrement la Serie A dont il ne rate aucun épisode.
Pour autant, même s’il en a vu du haut de ses 79 ans, Fabio Capello arrive encore à se laisser surprendre par les scénarios s’écrivant chaque semaine. "Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce que les Rossoneri soient si bien classés", a-t-il avoué à la Gazzetta dello Sport. Après 13 journées, l’AC Milan est en effet leader du championnat, à faveur d’une meilleure différence de buts que Naples (+10 contre +9). Une réussite surprise qu’il attribue en premier lieu au travail accompli par Massimiliano Allegri. "Je n'ai jamais douté des compétences d'Allegri, mais je ne pensais pas qu'il parviendrait à motiver les joueurs aussi rapidement, surtout compte tenu de ce qui s'est passé la saison dernière", a pointé l’ancien entraîneur de l’AC Milan.
Une défense solide et un Leão efficace
Pour lui, au-delà de l’aspect motivationnel, c’est sur le plan défensif que la différence avec la saison passée est la plus flagrante. "L'an dernier, l'équipe ne savait pas défendre ; Max a apporté équilibre et organisation. (Adrien) Rabiot et (Luka) Modrić font aussi la différence, ils sont un filtre essentiel en phase défensive. L'an dernier, Theo (Hernandez) évoluait sur le flanc gauche et il était devenu le maillon faible de la défense", a poursuivi le septuagénaire à l’œil toujours acéré. Avec le Français parti en Arabie saoudite et l’ajout de l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille et du Real Madrid, la défense milanaise a gommé ses défauts. Résultat, elle est devenue la troisième plus hermétique de Serie A avec seulement 9 buts encaissés, c’est deux de plus que les références du moment : l’AS Rome et Côme. "Je partage l'avis de Max : c'est celui qui encaisse le moins de buts qui gagne, pas celui qui en marque le plus", a ajouté le pragmatique Fabio Capello.
Une base saine et solide donc valorisée par une belle efficacité offensive incarnée par Rafael Leão. Critiqué en début de saison et blessé, l’international portugais s’est imposé à la pointe de l’attaque imaginée par Massimiliano Allegri. Là encore une surprise à laquelle ne s’attendait pas Fabio Capello. "Au début, je le voyais mal à l'aise en pointe, mais les buts lui ont redonné confiance. Allegri a fait un excellent travail avec lui. Lors des deux derniers matchs, je l'ai vu plus détendu, plus libre et plus joyeux. Il est en pleine forme, tant physiquement que mentalement ; il communique avec l'équipe et participe au jeu. Il est à la fois plus libre et plus responsable", a commenté l’ancien sélectionneur de l’Angleterre, épaté par l’impact du Portugais, auteur de cinq buts lors des sept derniers matchs de Serie A des Rossoneri.
Un nouvel atout qui pourrait bien faire la différence pour l’AC Milan, bien parti pour se mêler toute la saison à la lutte impitoyable qui se dessine pour le Scudetto.








