Süper Lig : Le coach de Galatasaray écorche José Mourinho
Interrogé par The Athletic, Okan Buruk est revenu sur la rivalité qu’il a entretenue avec José Mourinho en Turquie et n’a pas manqué de pointer ce qui rend le Portugais moins fort aujourd’hui.
Arrivé comme une rock star à l’été 2024, José Mourinho a quitté la Turquie par une porte dérobée un an plus tard, licencié après une élimination contre Benfica en barrages de qualification pour la Ligue des champions. Une sortie résonnant comme un échec et qui a laissé un vide dans le championnat local.
Double champion d’Europe (2004 avec Porto et 2010 avec l’Inter Milan), l’entraîneur portugais n’a certes pas réussi à remporter de titre avec Fenerbahçe, mais il a alimenté la chronique durant les quelques mois passés à Istanbul. Par ses propos, parfois à la limite du tolérable, mais aussi ses actions. En avril dernier, par exemple, il avait dépassé les bornes en venant pincer le nez d’Okan Buruk après l’élimination de son club à domicile en quarts de finale de la Coupe de Turquie contre Galatasaray. Le geste avait alors fait beaucoup réagir. "Je suis sûr qu'Hollywood a vu ce qui s'est passé", avait d’ailleurs ironisé le Portugais à propos de la réaction de son homologue. Près de six mois plus tard, l’entraîneur du champion de Turquie est revenu sur cet évènement et a admis en avoir rajouté. "C'était comme un joueur, je suis tombé par terre. J'ai réagi un peu de manière excessive. Mais je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part. Je serrais la main des arbitres, je me dirigeais dans l'autre sens pour fêter notre victoire, et il est venu vers moi. Normalement, on se serre la main", s’est amusé l’entraîneur turc dans un entretien accordé à The Athletic.
"Il n'a pas évolué en tant qu'entraîneur"
S’il ne lui tient aucune rigueur au Portugais pour ses débordements, c’est aussi parce qu’Okan Buruk a tourmenté son homologue et son équipe toute la saison passée. "Lorsqu'il a signé à Fenerbahçe, il a beaucoup parlé. Il a essayé beaucoup de choses, mais au final, nous étions meilleurs que lui. J'étais meilleur que lui. Nous avons remporté le titre contre lui. Nous l'avons battu deux fois dans son stade !", a-t-il rappelé. Sur les trois matchs disputés entre les deux clubs stambouliotes, deux ont été remportés par Victor Osimhen et ses partenaires, le troisième s’étant achevé sur un nul (0-0). De quoi regretter l’absence de José Mourinho pour l’actuel exercice. "Malheureusement, il n'est pas là cette année ; nous espérions jouer plus de matchs contre lui", a chambré le Turc.
Okan Buruk a donc gagné son match à distance avec José Mourinho et pour lui, cela n’a rien d’un hasard. "Il n'est plus aussi concentré qu'avant, il ne pense plus au football comme avant. Il n'a jamais changé de style d'entraîneur. C'est une figure importante, il a un charisme très fort, mais footballistiquement, nous devons progresser chaque année. Son problème est peut-être qu'il n'a pas évolué en tant qu'entraîneur", a avancé l’entraîneur de Galatasaray. Une piste qui mérite d’être étudiée au regard de ses récents résultats, lui qui n’a gagné qu’un titre sur les sept dernières années (Ligue Conférence en 2022 avec l’AS Rome, ndlr). Après son échec turc, José Mourinho espère prouver que les observations d’Okan Buruk sont fausses en faisant le bonheur de Benfica.