Les supporters monégasques s’en souviennent encore. Yannick Ferreira-Carrasco qui s’en va, à la toute dernière seconde, placer un énième contre et battre David Ospina d’une frappe croisée en solitaire. Le Belge faisait jubiler les quelques milliers de fans du club de la Principauté qui avaient fait le déplacement à l’Emirates. Monaco s’imposait ce soir-là 3-1 contre toutes attentes. C’était une autre époque. 

En 2015, la formation du sud de la France était encore parmi les nouveaux riches ambitieux et Arsenal avait, de son côté, sur son banc Arsène Wenger. L'illustre coach français et son équipe s’avançaient en favoris de cette confrontation comptant pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Avec un trio Ozil-Sanchez-Cazorla et Olivier Giroud à la pointe de l’attaque, les Nord-Londoniens, à domicile qui plus est, étaient confiants avant de recevoir Monaco. D’autant plus qu’en face, les hommes de Leonardo Jardim se présentaient avec de nombreux absents.

La solidité défensive de l’ASM

La défense était amoindri par les absences de Layvin Kurzawa, Andrea Raggi et Ricardo Carvalho, entre autres. Difficile donc d’imaginer l’ASM faire un coup chez les Gunners. Et pourtant, les Monégasques déjouent ce soir-là tous les pronostics. Au début de la rencontre, rien ne laisse présager une telle performance. Les Canonniers sont déchaînés et acculent Monaco dans leur camp. 

A plusieurs reprises, Arsenal passe proche de l’ouverture du score, mais le club du Rocher résiste grâce à un match taille patron du Tunisien Aymen Abdennour. A la demi-heure de jeu, la formation azuréenne commence à prendre confiance et à sortir de sa moitié de terrain. Sur un contre, Geoffrey Kondogbia envoie la première banderille. Le milieu de terrain frappe de 30 mètres. Son tir est dévié par Per Mertesacker et trompe Ospina (38e). Monaco est devant à la pause.

Giroud maladroit, Monaco chirurgical

Au retour des vestiaires, Arsenal pousse à nouveau. L’équipe anglaise sonne la révolte devant son public mais ne parvient pas à trouver la faille. Olivier Giroud se montre maladroit dans le dernier geste. Le moment est tout trouvé pour réussir le coup parfait. Sur un nouveau contre, l’ASM va piquer une seconde fois. L’attaque monégasque est lancée par une superbe sortie de balle de Fabinho. Anthony Martial fixe la défense anglaise et sert sur un plateau Dimitar Berbatov. L’avant-centre bulgare ne tremble pas devant la cage adverse et inscrit le but du break (53e). 

Les minutes filent et les Gunners n’arrivent toujours pas à battre Danijel Subasic. Le portier croate est miraculé après l’heure de jeu. Sur une passe géniale d’Alexis Sanchez, Théo Walcott bute sur “Suba” qui est sorti dans ses pieds. Danny Welbeck s’apprête à marquer dans le but vide quand…Walcott se retrouve au sol et dévie le ballon contre son gré pour sauver le club du Rocher.

Un retour tendu

Les dieux du foot semblent avoir choisi leur camp. Arsenal parviendra finalement à trouver la faille en fin de rencontre. Alex Oxlade-Chamberlain, rentré en cours de match, enroule une superbe frappe dans la lucarne monégasque (90+1). Un but qui peut faire la différence pour le retour au Stade Louis II. Mais c’était sans compter sur l’abnégation de Monaco. L’ultime contre de la partie est parfaitement orchestré par Bernardo Silva. Ferreira-Carrasco est lancé par le Portugais et redonne deux buts d’avance à son équipe (1-3). Sa glissade sur les genoux devant le kop des fans monégasques restent dans les mémoires. 

Le match retour sera tendu à Louis II (victoire d’Arsenal 0-2) mais les Monégasques parviendront à résister pour se qualifier en quart grâce aux buts à l'extérieur. On souhaite à l’ASM autant de réussite ce mardi soir. Le club princier se déplace, neuf ans après, sur le pelouse de l’Emirates pour la 6e journée de la saison régulière de la Ligue des champions. L’ambition est à nouveau de déjouer les pronostics.