Pas de vainqueur mais un sacré spectacle. Mercredi soir, dans un Estadi Olímpic Lluís Companys de Montjuïc chauffé à blanc et incandescent toute la soirée, le FC Barcelone et l’Inter Milan se sont quittés sur un match nul aussi prolifique qu'exceptionnel à l’occasion de la demi-finale aller de la Ligue des champions (3-3). Il ne fallait pas se pointer en retard au stade ou devant son poste de télévision, puisque cette partie absolument folle et rocambolesque fut un feu d'artifice permanent, du coup d’envoi jusqu’au coup de sifflet final. Des buts magnifiques, des actions de grande classe et des retournements de situation à n'en plus finir, ce premier acte entre Blaugranas et Intéristes a effectivement fait bien plus que tenir ses promesses.

Cette demi-finale aller a d’ailleurs démarré tambour battant, puisque Marcus Thuram est parvenu à trouver la faille au bout d’une trentaine de secondes de jeu, d’une inspiration fabuleuse. Une fantastique Madjer qui a non seulement annoncé la couleur de cette soirée étoilée, mais surtout permis au principal intéressé de signer le but le plus rapide de l’histoire en demi-finales de la Ligue des champions, selon Opta. Nouvelle preuve que cette rencontre, qui n’a de nul que son résultat, va rester ancrée dans la légende de la compétition : c’est seulement la troisième fois de l’histoire de la C1 que deux équipes opposées dans le dernier carré inscrivent chacune au moins trois réalisations dans une rencontre. Seuls le Dynamo Kiev et le Bayern Munich en 1999 (3-3), ainsi que Manchester City et le Real Madrid en 2022 (4-3), s'étaient montrés aussi ou plus prolifiques que le FC Barcelone et l’Inter Milan ce mercredi soir.

Un festival de buts

Mais bien plus que les chiffres et les statistiques, cette demi-finale aller de la Ligue des champions édition 2024-2025 restera dans les annales par son scénario, son spectacle et la beauté de ses réalisations. La Madjer fabuleuse de Marcus Thuram, la volée smashée de Denzel Dumfries, le slalom d’une facilité déconcertante de Lamine Yamal, le but de Ferran Torres suite à une action collective de grande classe, sans oublier le missile de Raphinha qui a laissé sans voix Yann Sommer et sa barre transversale : cette soirée fut un concours de chef-d'œuvre en tous genres, tous aussi renversants les uns que les autres. À une semaine d’un match retour que l’on espère aussi dingue, les deux équipes sont donc à égalité et vont tout donner avec ce qu’elles ont encore en réserve pour tenter cette fois de se départager. Vivement mardi prochain.