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Ligue des champions : L’Inter Milan invincible en demi-finales ?
Dans toute son histoire européenne, le club nerazzurro n’a jamais perdu à domicile dans le dernier carré de la C1.
Six jours après un match nul spectaculaire à domicile (3-3) contre les Nerazzurri, où ils avaient pourtant été menés deux fois au score par un adversaire tactiquement impitoyable, les Blaugranas doivent maintenant faire face à un défi de taille.
Au-delà de la tâche déjà ardue de vaincre le champion d'Italie en titre et finaliste de l'épreuve en 2023, le club catalan doit aussi réussir l'exploit de briser la forteresse de Giuseppe-Meazza. Les hommes de Simone Inzaghi n'ont tout simplement plus perdu en Ligue des champions à domicile depuis deux ans et demi, avec une série impressionnante de 15 matchs sans défaite. De quoi donner le tournis. Pourtant, l'emporter dans l'antre milanaise pourrait s'avérer encore plus difficile que ces chiffres ne le laissent présager.
Ce mardi 6 mai, Lamine Yamal et ses partenaires devront réussir ce que personne n’a réussi avant eux : gagner à San Siro lors d’une demi-finale de C1. Dans toute son histoire, l’Inter Milan n’a jamais perdu à domicile aux portes de la finale. Neuf fois, les Nerazzurri ont atteint le dernier carré, avec un bilan de cinq victoires et quatre nuls.
2010 n’a pas été oublié
Il y a deux ans, lors de la dernière apparition intériste à ce niveau de la compétition, Lautaro Martinez, qui devrait débuter la rencontre ce soir malgré une blessure à la cuisse, avait inscrit l’unique but de la rencontre et validé la qualification de son équipe pour la finale (1-0). En 2010, lors d’un match aller houleux, la formation dirigée par José Mourinho avait également obtenu un succès salvateur face… au FC Barcelone. Malgré l’ouverture du score de Pedro, l’Inter Milan avait renversé la situation grâce à Wesley Sneijder, Maicon et Diego Milito (3-1). La courte défaite concédée au retour (0-1) ne les avait pas empêchés de poursuivre leur route jusqu’au titre européen, le troisième et dernier de leur histoire à ce jour.
Plus tôt dans ce siècle, en 2003, la réussite n’avait pas été du côté des Nerazzurri, puisqu’ils avaient concédé le nul contre leur rival rossonero (1-1), ne parvenant pas à empêcher Andriy Shevchenko d’ouvrir le score avant la pause. L’égalisation d’Obafemi Martins en fin de rencontre n’avait rien changé, et, en raison de la règle du but à l’extérieur, ils avaient été éliminés après leur nul 0-0 à l’aller. Idem en 1981, où cette fois, Graziano Bini avait permis aux Milanais de s’imposer contre le Real Madrid (1-0), mais insuffisamment pour rattraper le retard pris à Santiago-Bernabéu (0-2).
Le Real Madrid pour bête noire
Neuf ans plus tôt, en 1972, l’Inter Milan avait dû se contenter d’un nul lors de la manche aller contre le Celtic Glasgow (0-0), avant de filer en finale au retour en passant par la séance des tirs au but (0-0, 5-4 t.a.b.). En 1967, l’équipe dirigée par Helenio Herrera avait été tenue en échec par le CSKA Sofia, Nikola Tsanev répondant au but de Giacinto Facchetti (1-1). Un score similaire à celui obtenu en Bulgarie qui força à un match d’appui, finalement reporté par les Italiens. Un an auparavant, c’est encore sur le Real Madrid que les tenants du titre butèrent. Défaits à l’aller en Espagne par un but de Pirri, ils n’avaient pu obtenir que le nul à domicile, Giacinto Facchetti égalisant en fin de rencontre (1-1).
Enfin, en 1964 et 1965, les Nerazzurri avaient imposé leur supériorité à domicile. Lors de la première de ses deux campagnes européennes glorieuses, Sandro Mazzola et Jair avaient forcé le destin en seconde période pour écarter le Borussia Dortmund de Lothar Emmerich et Franz Brungs, auteur d’un doublé à l’aller en Allemagne (2-2). Lors de la seconde, Giacinto Facchetti et sa bande avaient mis KO le Liverpool de Bill Shankly. Pourtant battus à Anfield à l’aller (1-3), les Intéristes avaient réussi l’exploit de s’imposer 3-0 devant leurs supporters avec des réalisations coup sur coup de Mario Corso (8e) et Joaquín Peiró (9e), avant que leur capitaine ne marque après l’heure de jeu (62e).
Autant de précédents qui donnent une idée du vertige que devront affronter les joueurs d’Hansi Flick et où ils pourront y puiser une motivation supplémentaire. Une occasion aussi de rompre la triste série du FC Barcelone qui a perdu ses quatre derniers déplacements en demi-finales de la Ligue des champions, son dernier succès à ce niveau remontant à 2011 (2-0 contre le Real Madrid à Santiago-Bernabéu, ndlr).