Les deux premières semaines du mois de juin n’ont pas été vécues de la même manière par le Paris Saint-Germain et l’Inter Milan. Si le club de la capitale a dignement fêté son premier sacre en Ligue des champions avec une parade impressionnante sur les Champs-Élysées, entourée de 110 000 personnes, ou encore une fête sensationnelle au Parc des Princes dans les premières heures qui ont suivi cette soirée historique, la formation lombarde a connu une gueule de bois aussi longue que désagréable. Tout sauf surprenant pour des Nerazzurri qui sont passés totalement au travers de ce duel diffusé en mondovision, encaissant pas moins de cinq buts en finale de la plus grande compétition européenne des clubs. Un véritable calvaire.

Déterminée et gonflée à bloc en arrivant à Munich, persuadée de pouvoir profiter de l’expérience d'Istanbul il y a deux ans, lorsqu'elle s'était déjà inclinée d’une courte tête en finale face à Manchester City (0-1), l’Inter Milan est tombée de haut, très haut, sur la pelouse de l’Allianz Arena le 31 mai dernier (0-5). À la différence que, cette fois, le club lombard n’est pas ressorti de cette finale avec de l’espoir et les honneurs mais un profond sentiment de honte et de tristesse. Capitaine de l’équipe milanaise, Lautaro Martínez a accepté de raconter cette semaine son traumatisme des jours qui ont suivi cette désillusion. "J'étais triste, j'ai eu du mal à comprendre les raisons. Je n'ai pas parlé pendant cinq à six jours”, a d’abord confié l’Argentin dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport.

“Ce soir-là, on a tout perdu”

Transparent, incapable de répondre au défi physique et technique du PSG, à l’image de son équipe, Lautaro Martínez avait traversé cette partie comme un fantôme. “Ce soir-là, rien n'était possible et on a tout perdu : ce n'était pas nous, nous n'étions pas une équipe. C'est le football. Et maintenant, il faut passer à autre chose, il n'y a pas d'autre solution, même si tout reste dans ma tête", a poursuivi l’attaquant avec une franchise déconcertante. Depuis ce revers cinglant, deux semaines ont passé. Et l'Inter Milan est désormais de retour sur le devant de la scène avec son entrée en lice dans la Coupe du monde des clubs dans la nuit de mardi à mercredi face à Monterrey. Cette nouvelle compétition organisée par la FIFA pourrait être le meilleur moyen pour le champion d’Italie 2024 de rebondir et ainsi effacer les traumatismes du passé.

"J'ai parlé avec les gars, je leur ai demandé d'être forts mentalement, je leur ai expliqué qu'un dernier effort était nécessaire avant de partir en vacances, un dernier petit bout de chemin à parcourir pour continuer à progresser”, a expliqué le joueur de 27 ans, avant de continuer en dressant un bilan pas si négatif de la saison qui vient de s’écouler : “Je suis triste de n'avoir remporté aucun trophée cette saison. Mais avec le recul, je ne peux pas dire que ce fut une saison négative. Et cela doit nous donner l'impulsion nécessaire pour repartir avec la même envie que toujours. Nous sommes l'Inter, nous sommes une équipe mature, nous voulons toujours atteindre le sommet. Nous voulons jouer cette Coupe du monde à fond. Et je veux mettre toute mon énergie à aider l'équipe". Bien que toujours meurtrie et affectée, l’Inter Milan est donc prête à faire fi du passé pour aller de l’avant.