Football : L’UNFP s’insurge des ajustements de la FIFA
Au lendemain de l’annonce par la FIFA de la mise en place d’une réglementation provisoire pour le mercato de janvier, le syndicat français a fait part de sa colère.
La FIFA pensait avoir fait les ajustements nécessaires pour s’éviter des désagréments à l’ouverture du mercato hivernal. Il semblerait que sa réglementation provisoire présentée hier et destinée à ne s’appliquer qu’en janvier, ne fasse pas consensus. Bien au contraire. Dans un communiqué publié ce mardi 24 décembre, le syndicat français des footballeurs professionnels (UNFP) a dénoncé le nouveau cadre fixé. "Sur de nombreux points, ces nouvelles règles demeurent contraires à l'arrêt de la CJUE et visent in fine à perpétuer un système des transferts fondamentalement illégal. En outre, en ce qui concerne l'UE, à la suite de l'arrêt Diarra, il est clair que la régulation du marché du travail ne peut à l'avenir résulter que d'une négociation collective entre les partenaires sociaux européens", écrit l’UNFP.
Non content de mettre en exergue les manquements de la FIFA, le syndicat français appelle à une remise en question plus profonde du système actuellement en place. "Il convient donc, comme l'ensemble des partenaires (ECA, European Leagues, FIFPRO Europe et UEFA) s'y est engagé - en dehors de la... FIFA ? - d'acter au plus vite le Dialogue Social Européen permettant de réguler une bonne fois tout le marché du travail européen à l'intérieur de l'industrie du football, dans le respect de l'État de droit UE. Ce Dialogue Social Européen couvrira non seulement les questions relatives aux contrats des joueurs mais également celles de la santé des joueurs et donc de leur charge de travail que les footballeurs ne sont plus aujourd'hui les seuls à dénoncer", poursuit-il.
La FIFPRO aussi critique
Un avis partagé par la FIFPRO. "En l'état actuel des choses, nous n'avons pas atteint de consensus. Nous nous opposons aux mesures temporaires publiées par la FIFA, qui ont été dévoilées sans un véritable processus de négociation collective. Ces changements ne garantissent pas de certitude juridique pour les footballeurs professionnels et ne reflètent pas fidèlement le jugement rendu par la Cour de justice de l'Union européenne", juge l’organisation qui représente plus de 65 000 footballeurs à travers le monde.
Une situation qui ne convient donc à personne et qui ne va pas faire redescendre les tensions entre les acteurs du football et la FIFA. L’instance mondiale est, en effet, pressée par le temps depuis qu’elle a perdu son procès contre Lassana Diarra en octobre dernier, décision la contraignant à revoir en profondeur le cadre légal du système des transferts pour se conformer au droit européen concernant à la libre circulation des travailleurs, en l’occurrence ici celle des footballeurs professionnels.