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Coupe du monde : Dibu Martinez revient sur son arrêt décisif en finale de la Coupe du Monde
Deux ans après le sacre mondial de l’Argentine, le gardien de l’Albiceleste a commenté l’action qui a changé le destin de la finale contre la France à la dernière seconde de la prolongation.
Deux ans. Deux ans ont passé depuis la finale de la Coupe du monde 2022. Une soirée d’éternité au Qatar au bout de laquelle l’Argentine a triomphé de la France aux tirs au but (3-3, 4-2 t.a.b.). Un match entré instantanément dans la légende car offrant le titre suprême à Lionel Messi, et pour son scénario aux mille rebondissements.
Le dernier fut sans nul doute l’arrêt décisif d’Emiliano ‘Dibu’ Martinez qui permit à l’Albiceleste de rester en vie et d’accéder aux tirs au but. On jouait alors la 120e minute et après avoir dominé les 80 premières et marqué deux buts, la sélection sud-américaine avait été renversée en deux minutes par un doublé de Kylian Mbappé. Dès lors, la France avait pris l’ascendant et si Lionel Messi avait redonné l’avantage aux siens, l’attaquant français s’était chargé d’égaliser une fois encore par la grâce d’un triplé. Alors que les Argentins tiraient la langue et donnaient tout ce qu’ils avaient pour tenir bon, les Bleus se ruaient à l’attaque dans l’espoir de forcer le destin. Dans les dernières secondes, depuis le rond central, Ibrahima Konaté balance un long ballon de volée en cloche devant. Derrière Nicolás Otamendi qui rate son intervention acrobatique, Randal Kolo Muani fait face au dernier rempart argentin. Du droit, il frappe au premier poteau sans se poser de questions mais voit le portier adverse réaliser un arrêt légendaire.
"J’ai fermé les yeux"
Deux ans plus tard, ce dernier n’a rien oublié de ce moment qui a maintenu l’Argentine dans le coup. "Sur celui-ci, j'ai fermé les yeux et j'ai dit 's'il vous plaît, qu'il me tire en pleine face'. Ne pas faire confiance à la défense m’a laissé prêt. Quand il mange Ota (Nicolás Otamendi), je me tenais face à lui et en diagonale. Le ballon était en train de redescendre et c'est pour cela que j'ai levé les bras, car normalement un gardien les pose", se souvient-il dans une vidéo publiée par la fédération argentine qui a réuni plusieurs acteurs de ce match pour en célébrer l’anniversaire. S’il a levé les bras, c’est bien de lu pied gauche qu’il a stoppé la course du ballon tricolore.
Jamais avare en provocations, le fantasque gardien, récompensé du Trophée Yachine lors de la dernière cérémonie du Ballon d’Or comme en 2023, n’a pas manqué de chambrer les Français et l’attaquant du Paris Saint-Germain. "Je jure que j'ai sauvé de bien meilleurs ballons que ça", a-t-il déclaré. Une affirmation qu’on n’est pas obligé de croire pleinement. S’il a peut-être arrêté des tirs plus difficiles, c’était certainement le plus important de sa carrière, celui qui a entretenu le rêve d’une troisième étoile. Rêve que le portier s’est chargé de faire réalité ensuite lors de la fatidique séance des tirs au but en détournant la tentative de Kingsley Coman. Pour le plus grand plaisir du peuple argentin et au grand dam de toute la France. Deux ans après, le spectre de Lusail est toujours là.