La Coupe du monde des clubs approche de son dénouement. Dimanche prochain, Palmeiras, Chelsea, le Real Madrid ou le Paris Saint-Germain deviendra le premier vainqueur de la compétition imaginée par la FIFA, et soulèvera l’imposant trophée dessiné et confectionné par le joaillier Tiffany, comme ceux de la NBA ou du Super Bowl.

S’il faudra attendre pour juger de la réussite de l’épreuve, tant sur le plan sportif que populaire, certains ont déjà un avis bien tranché — à l’image de Javier Tebas. Le président de LaLiga en est un fervent opposant et a récemment annoncé qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que l’édition 2025 soit la première et la dernière.

Une croisade qui pourrait recevoir plusieurs soutiens, directs ou indirects. Retraité depuis l’été 2024, Toni Kroos ne partage pas la même véhémence que le dirigeant espagnol, mais il ne porte pas dans son cœur la dernière-née de la FIFA. "Je n’aime pas ces nouveaux tournois comme la Coupe du monde des clubs ou la Ligue des nations", a-t-il confié à la Gazzetta dello Sport.

Le record européen du Real Madrid

Ce désamour, l’ancien international allemand le justifie en dénonçant le manque de considération accordé au bien-être et à la santé des joueurs. "Je suis un partisan de la qualité, et pour maintenir la qualité des matchs, les joueurs doivent être frais, en forme physiquement et mentalement. Et c’est de plus en plus difficile. Je l’ai dit quand je jouais et je n’ai pas changé d’avis : on joue trop. Mais personne ne demande l’avis des joueurs", soutient-il dans le quotidien sportif italien.

Un trop-plein de matchs que la motivation pécuniaire ne peut compenser. "Dans le football, il n’y a pas de pauvres. Ceux qui jouent font ce qu’ils aiment et gagnent beaucoup d’argent, donc il n’y a pas de pauvres", rappelle l’ex-milieu de terrain. Toni Kroos voit deux conséquences directes à cette multiplication des compétitions. "Plus de blessures, comme on le constate depuis un certain temps, et une baisse de la qualité des matchs, ainsi que de la motivation des joueurs clés. Et il ne peut en être autrement, car on ne peut pas toujours maintenir le même niveau d’attention et d’intérêt en jouant 11 mois d’affilée."

Symbole de cette accumulation, le Real Madrid — l’ancien club de l’Allemand — battra ce mercredi, contre le PSG, le record pour un club européen du nombre de matchs disputés lors d’une seule et même saison, en complétant sa 68e rencontre depuis août 2024. Un total ahurissant… mais encore léger comparé aux 82 matchs joués sur la même période par Flamengo, d’après Sofascore Brasil.