Comme les précédentes recrues estivales de l'OM arrivées à Marignane, Timothy Weah a eu droit à son entrée en grande pompe sur le parvis de l'aéroport provençal. L'ancien joueur de la Juve était en bonne compagnie puisqu'il avait son père George à ses côtés, ex-président du Liberia et légende du football mondial, notamment pour son Ballon d'Or remporté en 1995.

Même s'il n'est resté que quelques mois à l'OM lors de la saison 2000-2001, « Mister George » en a profité pour rappeler son attachement au club phocéen, insistant sur le terme de « grande famille » pour évoquer son lien avec Marseille.

L'ancien buteur et son fils entrent en effet dans une grande famille puisqu'on compte près d'une dizaine d'autres « pères et fils » ayant joué sous le maillot olympien. Et les premiers liens noués entre différentes générations ne datent pas d'hier.

Scotti et Gransart parmi les pères fondateurs

Si on remonte au delà des quarante dernières années, les « paires » les plus connues se nomment sans nul doute Scotti et Gransart. Né à Marseille en 1925, où il est également décédé en 2001, Roger Scotti a joué toute sa carrière à l'OM, de 1942 à 1958. Avec 452 matchs disputés, l'ancien milieu offensif est le deuxième joueur le plus capé de l'histoire du club derrière Steve Mandanda ! Il fut également le père de Jean-Claude Scotti, un redoutable buteur qui n'a toutefois disputé qu'une dizaine de matchs entre 1964 et 1970 avec l'équipe première de l'OM.

A ses côtés, Roger Scotti a notamment joué pendant dix ans avec Maurice Gransart (1948-1961). Ce dernier a un été solide défenseur, et lui aussi a eu un fils, Roland, qui a endossé le maillot marseillais par la suite. Il y a également vécu de très belles aventures, en tant que joueur de 1974 à 1981 puis en tant que coach, par deux fois (1981-1984 puis 2004-2005).

Deux grands noms de la famille OM auxquels il faut ajouter Raymond Durand, ailier de 1925 à 1937 et en 1939-1940, et son fils Albert, devenu milieu offensif quinze ans plus tard (1955-1960), ainsi que la famille de gardiens Delachet, entre le père Jacques (1939-1945) et le fils Christian, qui a fait quelques apparitions en tant que doublure de 1968 à 1971.

La destinée royale d'Abedi Pelé

L'histoire plus « récente » a également été ponctuée par des liens similaires, à commencer par Eric Roy, actuel entraîneur de Brest et qui a également été un solide milieu de terrain de l'OM de 1996 à 1999, dont le père Serge a joué au club. Attaquant il avait inscrit 14 buts en 36 matchs lors de la saison 1962-1963, soit deux de plus que son fiston en trois ans (104 matchs).

On peut également citer la belle histoire de Valère Germain, né à Marseille en 1990 lorsque son père évoluait à l'OM, où il a joué pendant trois saisons (1988-1991) avant de revenir y finir sa carrière, en D2, en 1994-1995. C'est donc là que le petit Valère a fait ses premiers pas, et qu'il est revenu en 2017 en attaquant de poche pour vivre quatre belles saisons, dans un style un poil plus fin que celui du paternel.

Mais la famille qui reste à ce jour la plus marquante dans l'histoire de l'OM est forcément la destinée Pelé-Ayew. Le père Abedi Pelé a bâti sa légende durant trois saisons de rêve au début des années 90, avec un titre de champion d'Europe 1993 auquel il a grandement contribué. Une magnifique épopée qui a été magnifiée par la naissance de deux de ses fils, André en décembre 1989 et Jordan, trois ans plus tard, à Marseille. Entre 2007 et 2015, les deux fistons ont ainsi perpétué l'honneur de leur père en contribuant à leur tour à faire briller l'OM avec notamment un titre de champion de France en 2010 pour Jordan, une première pour le club depuis... 1993.

Vingt-cinq ans après George

Pour en revenir à l'actualité, George Weah était arrivé en renfort en octobre 2000 pour aider les Olympiens à se sauver de la relégation. Toujours aussi redoutable malgré son âge (34 ans), il avait été très précieux et avait gardé Marseille dans son cœur, en décidant notamment d'organiser son jubilé au Stade Vélodrome quatre ans plus tard.

Formé au PSG, où a également brillé son père, Timothy Weah va à présent essayer de s'imposer à son tour à Marseille, lui aussi dans un registre différent, sur l'aile droite de la formation de Roberto De Zerbi.