Ligue Europa : Son Heung-min charge aussi les instances
Comme tant d’autres de ses pairs, le Sud-coréen a aussi pris position contre les calendriers surchargés qui mettent à mal la santé des footballeurs.
Depuis que Rodri a fait changer de dimension le débat, pas une journée ne passe sans que les footballeurs ne réagissent au grand mal du moment : les calendriers surchargés.
A l’aube de l’entrée en lice de Tottenham en Ligue Europa (à 21h contre Qarabag), Son Heung-min n’a pas dévié de la trajectoire dessinée par ses collègues et voit les conditions d’exercice du métier de footballeur se dégrader. "Le programme ajoute encore plus de matches. Par exemple, City a joué dimanche [contre Arsenal] et mardi [contre Watford]. Ce n'était même pas flexible", a regretté le Sud-coréen qui milite pour une meilleure prise en compte de la santé des joueurs. "Nous devons donc prendre soin de nous, ce qui est parfois très difficile. Parfois, mentalement et physiquement, vous n'êtes pas prêts et lorsque vous entrez sur le terrain, le risque de blessure est énorme", a-t-il soutenu.
Un appel aux instances
Au-delà de la seule santé des joueurs, qui devrait être l’enjeu principal, l’international sud-coréen voit dans la multiplication des rencontres un mauvais calcul. "En tant que fan de football, vous voulez voir un match de qualité, pas autant de matchs que possible, et vous ne voulez pas voir des gens ou des joueurs souffrant de blessures. Nous ne sommes pas des robots, donc je pense qu'il faut absolument que nous fassions attention à cela et que nous puissions réduire le nombre de matches et jouer un jeu de meilleure qualité. Je pense que c'est l'objectif à atteindre", a-t-il déclaré.
Face à ce constat clair et en accord avec ceux formulés par les autres acteurs du jeu, les instances dirigeantes du football brillent par leur discrétion. Mécontent, Son Heung-min appelle ces dernières à prendre leurs responsabilités, à écouter le mal-être des joueurs et à prendre les décisions qui conviennent. "L'UEFA, la FA et la FIFA, tout le monde doit prendre cela très au sérieux. Il ne s'agit pas d'un hasard, comme si seuls quelques joueurs se manifestaient pour dire qu'il y a beaucoup trop de matches", a-t-il conclu dans l’espoir que prochainement tous les acteurs du monde du football se réunissent et mettent enfin à plat un sujet qui crispe de plus en plus.