Il existe deux réalités dans le monde du football : celle du terrain, la plus limpide, et celle en coulisses. Cette dernière regorge d’histoires et d’intrigues plus ou moins avouables et dont on découvre l’existence souvent bien des années plus tard.

Invité du podcast Business of Sport, Mark Bowen a profité d’une forme de prescription pour révéler une de ces histoires. Celle qu’il raconte date de plus de 17 ans et ramène en 2008. À cette époque, l’Anglais est l’adjoint de Mark Hughes à Manchester City. Un club loin d’être le mastodonte qu’il est devenu aujourd’hui puisqu’il était encore la propriété de Thaksin Shinawatra pour quelques mois. En effet, l’été 2008 marque un point de bascule chez les Cityzens avec le rachat par le cheikh Mansour.

Robinho plutôt que Messi

Le club mancunien ambitionne alors de se renforcer sérieusement pour changer de statut et se met à lancer des appâts. "C'était presque la fin du mercato et Gary Cook (directeur sportif) a dit à Mark Hughes que les propriétaires voulaient faire quelque chose. À un moment donné, nous avons dû faire des offres de 30 millions pour des joueurs : 30 millions pour Berbatov, 30 millions pour Robinho, 30 millions pour Ribéry… Ils lançaient des offres à des clubs de toute l'Europe pour voir qui mordrait à l'hameçon", a déclaré le Gallois au podcast Business of Sport avant de poursuivre : "Finalement, Robinho est arrivé. Mais, pendant ce temps-là, lors d'un événement à Londres, le président de Barcelone a annoncé que Manchester City aurait apparemment offert 30 millions pour Messi !"

Une offre évidemment refusée par le FC Barcelone et déjà ridicule au regard du niveau affiché par l’Argentin. Sacré champion olympique à Pékin en août 2008, Lionel Messi était à l’aube de sa première saison de référence, la première de Pep Guardiola sur le banc blaugrana et au bout de laquelle le club catalan allait réaliser le premier triplé de son histoire.

Le futur champion du monde 2022 n’a jamais rejoint Manchester City, au contraire de Robinho, débarqué pour 32 millions d’euros et qui ne restera que deux saisons. Le même été, Vincent Kompany s’était également engagé avec les Cityzens, dessinant la base de ce que serait l’effectif mancunien pour la décennie à venir et plus encore. Un effectif qui aurait pu être encore plus impressionnant et dominant si le natif de Rosario s’était laissé séduire. Même vaine, cette tentative valait bien la peine d’être entreprise.