Premier League : Manchester United au plus bas depuis 35 ans
Une semaine après le succès contre Manchester City, les Red Devils ont subi une grosse déconvenue à domicile contre Bournemouth (0-3).
Un succès et tout repart ? La formule est bien trop simple et Manchester United l’a encore une fois appris à ses dépens. Les Red Devils pensaient naïvement que le succès arraché dans les dernières minutes à l’Etihad Stadium au prix du formidable renversement de Manchester City (2-1) allait ouvrir la voie à des lendemains heureux. C’était mal connaître les vicissitudes du haut niveau et leurs propres fragilités.
Certes les pensionnaires d’Old Trafford avaient eu le mérite de ne rien lâcher pour profiter finalement de la déliquescence du rival mancunien mais toutes les équipes de Premier League n’ont pas la même mansuétude que la bande à Pep Guardiola. Hier, le public mancunien a rapidement vu ses espoirs douchés par Bournemouth (0-3). Equipe surprise du début de saison avec Nottingham Forest, les Cherries ont d’abord ouvert le score à la demi-heure de jeu par Dean Huijsen, avant de mettre fin au suspense au détour de l’heure de jeu avec deux buts coup sur coup de Justin Kluivert sur penalty et Antoine Semenyo. "Pour un club comme Manchester United, perdre 0-3 à la maison, c’est vraiment difficile", a reconnu Ruben Amorim après une rencontre où il avait renouvelé ses choix forts en laissant encore de côté Alejandro Garnacho et Marcus Rashford.
"Un moment difficile"
Sur les trois buts encaissés, deux l’ont encore été sur un coup de pied arrêté. Un mal récurrent que n’ignore pas le manager portugais mais dont il ne veut pas se servir d’excuse. "Nous devons nous améliorer sur les coups de pied arrêtés. Nous y travaillons et nous y arriverons mais nous n'avons pas perdu à cause des coups de pied arrêtés. Nous perdons parce que nous nous créons plus d'occasions et que nous ne marquons pas. Alors, dans ce moment où tout est contre nous, ils peuvent marquer. Un coup de pied arrêté nous rend plus nerveux, dans tout le stade. Je l'ai senti dès la première minute, il y a beaucoup d'anxiété", a-t-il expliqué, un brin fataliste.
Un mois et demi après son arrivée du Sporting, le manager portugais tâtonne encore mais ne désarme pas. Il faut dire que le calendrier anglais ne lui laisse aucun répit. Une difficulté autant qu’une chance car cela permet de vite passer à autre chose. "C’est un moment difficile mais nous devons y faire face et préparer le prochain match", tranche Ruben Amorim déjà focalisé sur la suite et le déplacement programmé à Wolverhampton ce jeudi 26 décembre dans le cadre du Boxing Day. Une période de fêtes que les Red Devils, tristes 13es de Premier League, n’ont plus vécu dans une situation aussi dramatique sur le plan comptable depuis la saison 1989-1990.