Premier League : Ruben Amorim dans le dur à Manchester United
Depuis son banc, le manager portugais n’a rien pu faire pour empêcher son équipe, réduite à 10, de s’incliner contre Wolwerhampton (0-2) et de concéder une troisième défaite de suite, le faisant également entrer dans le livre noir des Red Devils.
Ruben Amorim en a perdu son sourire. Arrivé avec l’auréole de ses quatre années de succès au Sporting et un début de saison presque parfait au Portugal, le manager lusitanien est en train de se faire aspirer par le trou noir mancunien.
Après des débuts prometteurs et même s’il a gagné ses deux matchs en Ligue Europa, il accuse le coup en Premier League et ce n’est pas son premier Boxing Day qui va inverser la tendance. Bien au contraire même. Ruben Amorim n’a pas dû apprécier son cadeau de Noël à Wolverhampton où son équipe s’est encore une fois délitée, pas aidée par la troisième expulsion de la saison de Bruno Fernandes. Porteur du brassard, le meneur de jeu portugais est un capitaine donnant le mauvais exemple et a laissé ses partenaires à un de moins dès la 47e après avoir reçu son deuxième carton jaune. Les Wolves, pourtant dans une situation sportive peu reluisante puisqu’ils étaient 18es et premiers relégables avant le Boxing Day, ne se firent pas prier pour croquer leurs visiteurs en seconde période grâce à Matheus Cunha puis au bout du temps additionnel à Hwang Hee-chan (2-0). "L'expulsion a été très difficile pour nous", reconnaissait Ruben Amorim, après la troisième défaite consécutive des Red Devils, une première selon ESPN depuis septembre 2023.
Amorim dans la mauvaise légende
Mécontent de l’engagement de ses joueurs, le manager portugais refusait toutefois de les enfoncer plus que de raison, préférant souligner ce qui peut être améliorer. "Nous manquons un peu d'agressivité, mais nous ne nous entraînons pas. Nous jouons et nous essayons de trouver une meilleure façon de gagner des matches et c'est tout. Nous ne pouvons pas contrôler les matchs comme les autres que nous avons perdus. Je pense que nous avons toujours contrôlé le match, pas toujours en le dominant, mais en contrôlant certaines choses, certains coups de pied arrêtés", a-t-il noté. Un bilan bien maigre qui confirme le vaste chantier auquel fait face le Portugais.
S’il savait qu’il allait avoir du travail pour restaurer Manchester United et ne cessant de réclamer du temps et de l’indulgence afin de lui rendre son lustre d’antan, Ruben Amorim ne pensait certainement pas que la tâche serait aussi ardue. Lui qui n’avait pas perdu de la saison, sinon après prolongation en Supercoupe du Portugal (3-4 a.p. contre Porto) avant d’arriver à Old Trafford compte déjà 5 défaites en 10 matchs à la tête des Red Devils. Jamais un entraîneur mancunien n’avait atteint un tel total aussi rapidement. Une chute qui accompagne celle d'un club à présent 14e de Premier League et dont on ignore jusqu'où il s'enfoncera.