Premier League : Chacun ses problèmes pour Ruben Amorim
A deux jours du derby à Manchester City, le manager des Red Devils est focalisé sur les ennuis de son équipe et n’a cure de ceux rencontrés par les Cityzens.
Ne comptez pas sur Ruben Amorim pour s’émouvoir de la situation de Pep Guardiola et de Manchester City. S’il n’est probablement pas insensible à la détresse sportive inédite que rencontre son homologue, le manager portugais a d’autres chats à fouetter, selon l’expression consacrée.
Arrivé il y a à peine un mois, il a pu mesurer le chantier (colossal) qu’il avait devant lui. Autrefois imposant et luxueux, le Manchester United qu’il a découvert est semblable à ses grandes maisons familiales qu’on a cessé d’entretenir correctement et qui tombe en ruines. Une métaphore illustrée tant par les résultats sur le terrain que par l’état d’Old Trafford, inondé au printemps lors de sévères intempéries. Armé de son courage et de ses convictions, éprouvées au Sporting Portugal, Ruben Amorim a entrepris de colmater les brèches et de poser de nouvelles fondations. Un travail de fond qui demande du temps, ce qu’il n’a pas. Encore moins à l’approche du derby de Manchester, programmé dimanche (17h30). "Nous avons beaucoup de problèmes ici et je me concentre sur ce que nous devons faire dimanche pour gagner le match. Je suis donc vraiment concentré sur mon équipe", a-t-il ainsi dit en conférence de presse, ce vendredi 13 décembre.
Amorim connaît la recette
Les Red Devils, rien que les Red Devils, voilà ce qui préoccupe le Portugais à qui il ne faut surtout pas parler de la mauvaise passe des Cityzens, encore battu en milieu de semaine par la Juventus Turin (0-2) et qui ne comptent qu’une victoire sur leurs 10 dernières sorties. "Nous allons affronter un grand adversaire (…) Les grandes équipes peuvent réagir à tout moment. Et je pense qu'elles sont dans une meilleure position que nous en ce qui concerne la compréhension du jeu, la façon dont elles jouent, la confiance qu'elles ont", a-t-il asséné, las qu’on puisse penser les deux étendards de la ville sur un pied d’égalité.
S’il sait qu’ils sont capables de tout, l’ancien entraîneur de Braga n’a pas abandonné l’idée de jouer un mauvais tour à son voisin. "Même dans ce genre de moments, nous devons nous concentrer sur notre équipe. Notre concentration est total. Bien sûr, nous aurons une stratégie : essayer de gagner le match avec la stratégie adéquate", a-t-il ajouté, insistant allègrement sur le fait qu’il ne s’est intéressé qu’à sa formation et ses problèmes. Une approche à ne pas prendre littéralement connaissant la minutie du Portugais qui a certainement une idée derrière la tête. Il faut dire qu’il a déjà battu la bande à Pep Guardiola cette saison, c’était en Ligue des champions à Lisbonne (4-1). Un bon coup sur la tête des Cityzens qu’il espère bien rééditer, histoire d’enfoncer encore les quadruples champions en titre et d’accentuer leurs maux tout en reprenant l’ascendant dans la ville.