Francesco Totti n’est plus aux manettes et ne prend plus aucune décision à l’AS Rome, mais sa parole reste attentivement écoutée du côté de la Louve. Invité à l’EA7 World Legends Padel Tour qui se déroulait au Circolo Due Ponti, au nord de Rome, l’ancien attaquant italien a accepté de répondre à Sky Sport Italia pour commenter l’actualité romaine juste avant la 38e journée de la Serie A. Une dernière journée déterminante dans la course au titre puisque Naples ne devance l’Inter Milan que d’un point, mais aussi dans celle pour une qualification européenne.

"Il faut juste le remercier"

En déplacement dimanche soir chez le Torino, l’AS Rome peut espérer toucher les étoiles de la Ligue des champions. Pour cela, elle doit s’imposer dans le Piémont, tout en espérant que, dans le même temps, la Juventus Turin trébuche du côté de Venise, à la lutte pour son maintien. Si le scénario est loin d’être écrit, le simple fait de se retrouver dans cette position relève d’un petit miracle pour les Romains. En novembre, ceux-ci avaient d’autres soucis, égarés à une indigne 15e place. Un classement qui avait fini par coûter sa place à Ivan Juric. Dans l’urgence, la direction romaine avait demandé à Claudio Ranieri de sortir de sa retraite pour sauver le club. Une intuition salvatrice puisque le septuagénaire a rendu son âme et son appétit à la Louve. En 25 matchs de Serie A, son équipe s’est imposée à 16 reprises pour cinq nuls et quatre défaites. Depuis le 15 décembre, elle n’a même perdu qu’une seule fois, le 12 mai dernier sur la pelouse de l’Atalanta Bergame (1-2). "Il faut juste le remercier, en plus d'être un grand supporter de la Roma, il a eu un parcours extraordinaire, émouvant, personne ne s'y attendait. Il a emmené l'équipe et l'a remise sur les rails jusqu'en Ligue des champions", a salué Francesco Totti à la chaîne italienne.

La légende romaine n’est toutefois pas spécialement surprise par la réussite et surtout le dévouement de l’ancien entraîneur du FC Nantes et de Leicester. Déjà en 2019, alors dirigeant du club, il avait contacté à la rescousse le technicien italien. "À cette époque, nous parlions de noms, à la fin, j'ai eu un flash avec Guido (Fienga) et j'ai dit : ‘Appelons Claudio, il dira oui, sans penser à l'argent et au contrat.’ C'était avant le match contre Porto, il y avait déjà des problèmes avec Eusebio, et à la fin du match, quand nous l'avons appelé, il a immédiatement dit oui", a-t-il rappelé.

Le rêve De Zerbi

Ravi d’avoir vu son ancien entraîneur entre 2009 et 2011 réussir ce troisième passage sur le banc romain, Francesco Totti sait aussi que la pige ne s’étirera pas au-delà de la saison. Si certaines rumeurs annoncent l’arrivée potentielle d’Antonio Conte ou de Massimiliano Allegri, l’ex-attaquant n’y croit pas. "Conte ou Allegri ? À mon avis, ils ont signé ailleurs… mais je me trompe peut-être", a-t-il tranché.

Son seul souhait : voir un entraîneur confirmé prendre les rênes de l’équipe. "J'espère qu'un entraîneur de haut niveau arrivera, je choisirais un nom important et charismatique. Je ne sais pas s'ils prendront un entraîneur italien ou étranger, l'important est qu'il ait de l'envie et du charisme. Un nom important pour une place importante (…) Si je devais choisir un jeune entraîneur, je choisirais (Roberto) De Zerbi. C’est un gars exceptionnel, il s’investit corps et âme", a-t-il conclu. Une cible hors de portée, l’Italien étant bien parti pour rester à l’Olympique de Marseille avec qui il découvrira la Ligue des champions la saison prochaine. Une compétition que l’AS Rome espère bien disputer aussi.