Le Paris Saint-Germain a eu chaud, très chaud aux fesses. Une semaine après son convaincant et probant succès glané au Parc des Princes (3-1), le club de la capitale a assuré l’essentiel en sécurisant sa place dans le dernier carré de la Ligue des champions, et ce malgré une défaite concédée ce mardi sur la pelouse d’Aston Villa à l’occasion du quart de finale retour de la compétition (2-3). Bousculés tout au long de la rencontre par des Villans survoltés, remontés comme jamais dans leur antre de Villa Park tout aussi euphorique, les hommes de Luis Enrique ne sont en effet pas passés loin de la correctionnelle, mais retrouveront bel et bien les demi-finales de la reine des compétitions continentales, et ce pour la deuxième saison consécutive. Et c’est bien là l’essentiel pour un club désormais coutumier du dernier carré.

Le Paris Saint-Germain a tremblé, le Paris Saint-Germain a vacillé, mais le Paris Saint-Germain s’est qualifié, donc. Une qualification acquise dans la douleur, qui porte avant tout le sceau du collectif orchestré et magnifié par Luis Enrique, mais aussi de plusieurs individualités. Si l’entrée de Désiré Doué dans le second acte a fait le plus grand bien à un collectif en manque d’inspiration, et que Gianluigi Donnarumma a une nouvelle fois endossé son costume de super-héros pour maintenir l’équipe à flot, les latéraux que sont Nuno Mendes et Achraf Hakimi ont également apporté leur pierre à l’édifice en trouvant chacun le chemin des filets en première période. Pilier essentiel des Rouge et Bleu, promu cette saison vice-capitaine derrière l’indétrônable Marquinhos, et leader à part entière dans le vestiaire, l’international marocain a effectivement réussi à sortir du lot dans cette soirée délicate et angoissante pour les supporters franciliens.

Hakimi dans les pas de Marcelo

Premier buteur de la partie à la faveur d’une nouvelle projection vers l’avant utile et tranchante, le latéral droit a non seulement montré la voie à suivre au PSG, mais s’est aussi offert un record d’envergure sur la scène continentale. Et pour cause, impliqué cette saison sur sept réalisations parisiennes en Ligue des champions avec deux buts et cinq passes décisives, Achraf Hakimi est devenu le défenseur le plus décisif lors d’une seule et unique édition de la C1 depuis Marcelo il y a sept ans, selon Opta. Lors de l’exercice 2017-2018, l’ancien latéral gauche du Real Madrid, désormais jeune retraité, avait également été impliqué sur sept buts merengues. Aussi précieux offensivement que solide défensivement, l’international marocain, considéré comme l’un des meilleurs au monde à son poste, a démontré une fois de plus l’étendue de sa panoplie footballistique.

Celui qui compte parmi les cadres incontournables du Paris Saint-Germain depuis l’arrivée de Luis Enrique dans la Ville Lumière grâce à sa régularité, son état d’esprit irréprochable et donc son efficacité, a d’ailleurs salué la performance de l’équipe à l’issue du coup de sifflet final. "On n'a pas eu peur. On savait qu'aujourd'hui on allait souffrir. On est content de la réaction de l'équipe. Deux demi-finales de suite ? On voit le travail que le club fait", a souligné l’ancien joueur du BVB en zone mixte, soulagé mais aussi frustré au vu du scénario du match. "Pour une équipe comme nous, si on veut gagner la Ligue des champions, ce n'est pas possible de commencer la deuxième mi-temps en prenant deux buts. On va parler de ça. Ce n'était pas facile, on a souffert. La mission était de se qualifier, on est contents", a-t-il tout de même relativisé avant de se projeter sur la suite de la Ligue des champions, à savoir une demi-finale face aux Gunners ou aux Merengues.

Hakimi capitaine en second

"Arsenal ou le Real ? La vérité, on s'en fout. Pour gagner cette compétition, vous devez jouer contre les meilleurs. Les deux sont de grandes équipes. On est prêts pour ça", a-t-il conclu, avec cette hargne et cette détermination qui le caractérisent. Si le Paris Saint-Germain a affiché quelques failles ce mardi dans l’antre de Birmingham, et a plié sans pour autant rompre, Achraf Hakimi a apporté une grande contribution à la qualification. Dans cette soirée tempétueuse, l'international marocain s’est érigé comme le capitaine en second d’un navire chancelant. Un navire qui comptera plus que jamais sur son guide, dans deux semaines, pour tenter de rallier la grande finale de la Ligue des champions.