Ligue des champions : Arsenal entre respect et sérénité
Interrogé par les radios espagnoles COPE et SER, Mikel Merino a assuré que lui et ses coéquipiers étaient prêts à tous les scénarios face au Real Madrid.
Une semaine a passé depuis la leçon infligée par Arsenal au Real Madrid (3-0). À nouveau aligné à la pointe de l’attaque des Gunners, Mikel Merino avait signé le troisième but des siens d’une très belle frappe du gauche en pivot, ébouriffant un Emirates Stadium aux anges.
Une semaine plus tard, les Londoniens ont débarqué en Espagne avec le suprême désir d’épingler le champion d’Europe en titre à leur tableau de chasse et de rallier les demi-finales de la Ligue des champions pour la première fois depuis 16 ans. Pour y parvenir, il leur faudra résister à la pression de Santiago-Bernabéu et ne pas se laisser ensorceler par le contexte. "Dans n'importe quelle rencontre, l'aspect psychologique est important, et à Madrid, encore plus en raison de tout ce qui se cache derrière", a déclaré Mikel Merino lors d’un entretien croisé accordé à la Cadena SER et la Cadena COPE. "L'aura que le Real Madrid a suscitée dans le monde avec ses remontées est due au fait qu'il les a réalisées... Tout ce bruit est naturel quand il s'agit de Madrid et du Bernabéu (…) Je sais qu’à tout moment, le Real Madrid viendra vous chercher à un endroit inattendu", a-t-il poursuivi.
"Mes coéquipiers sont plutôt sereins"
S’il admet que jouer un match retour d’une double confrontation à élimination directe en Ligue des champions dans le stade de l’équipe aux 15 coupes aux grandes oreilles est une épreuve particulière, l’international espagnol estime qu’il ne faut pas non plus sombrer dans une forme de panique. "Il peut se passer mille choses sur un terrain de football, et c'est pourquoi nous les respectons tant. Je n'en ai pas parlé à mes coéquipiers. Ils le savent, car c'est déjà arrivé les années précédentes, notamment en Ligue des champions. Ce sera un match magnifique et important. En tant que vétéran, j'essaierai d'apporter mon expérience, mais mes coéquipiers sont plutôt sereins", assure l’ancien de la Real Sociedad, qui a déjà eu l’occasion de croiser plusieurs fois les Merengues dans sa carrière.
Cette sérénité qui semble habiter les joueurs d’Arsenal, Mikel Merino pense qu’elle résulte d’une préparation optimisée. "L'équipe est préparée (au cas où Madrid marquerait tôt). Nous devons nous adapter à tout et rester concentrés. Mentalement, nous travaillons dur tous les jours. L'entraîneur nous met dans des situations stressantes et nous prépare à tout type de match", explique-t-il aux radios espagnoles. Pour lui, la clé résidera dans la capacité d’Arsenal à faire face et à ne pas se trahir. "La mentalité est d'être courageux, d'être Arsenal et de rester fidèle à notre système", pose-t-il clairement.
Fort de ses trois buts d’avance, et malgré deux nouvelles blessures, Arsenal s’avance vers ce quart de finale retour avec une grande confiance, prêt à relever le défi et à déjouer la malédiction de Santiago-Bernabéu. Après tout, lors de leur dernière et unique venue ici, les Gunners avaient anesthésié le public madrilène par la grâce d’un but de classe de Thierry Henry. Un but, datant du 21 février 2006, que nul n’a oublié tant à Madrid qu’à Londres.