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Ligue des champions : Pep Guardiola se garde de sous-estimer la Juventus
En conférence de presse, le manager espagnol a insisté sur le fait que les Turinois représentaient une menace réelle pour Manchester City en dépit des apparences.
Deux matchs sans défaite. Voilà une série que n’avait plus connu Manchester City depuis de longues semaines. Cinq pour être précis. Un mois de galères où les quadruples champions d’Angleterre ont fissuré leur armure et été mis à mal par tous leurs adversaires. Un mois de turbulences et de remise en question pour Pep Guardiola, prolongé mais toujours tourmenté.
Si les Cityzens ont stoppé l’hémorragie de défaites, ils ne sont pas guéris pour autant. La preuve, le week-end dernier, ils ont été menés à deux reprises sur la pelouse de Crystal Palace avant de réagir et d’accrocher le nul (2-2). Pas vraiment de quoi pavoiser mais le bourgeon d’un orgueil, longtemps porté disparu. Un orgueil dont les Britanniques vont devoir faire encore preuve au moment de renouer avec la Ligue des champions où il reste sur un match nul traumatique contre Feyenoord, coupables d’avoir dilapidé une avance de 3 buts à un quart d’heure de la fin du temps réglementaire (3-3). Une mansuétude qu’ils ne pourront pas se permettre à Turin. "La Juve est toujours la Juve. En Italie, c'est la meilleure équipe, un club historique et ils ont l'habitude de jouer sous pression", prévient Pep Guardiola qui réfute l’idée selon laquelle les Bianconeri sont moins dangereux car abonnés aux matchs nuls cette saison (11 en 20 matchs toutes compétitions confondues, ndlr). "Je ne fais pas confiance aux nuls de la Juventus. En général, je ne fais jamais confiance à la Juve, même si elle arrive demain avec dix victoires d'affilée", a-t-il taquiné estimant que "l'équipe (turinoise) a besoin de temps pour s'installer et faire ce que l'entraîneur lui demande. Il n'est pas facile de mettre en place de nouvelles choses rapidement, je n'ai pas gagné de titre la première année à Manchester : ils m'ont ensuite donné confiance et l'histoire parle d'elle-même."
Un déclic mental à opérer
S’il se méfie grandement de ce dont sont capables les Piémontais, Pep Guardiola est convaincu que son équipe a ce qu’il faut pour s’en sortir si elle se concentre sur ce qu’elle doit et sait faire. Une performance qui viendra du mental. "Il est évident que nous devons changer quelque chose au niveau mental : nous savons ce que signifie bien jouer, même dans une situation critique. Il est clair que ce n'est pas la situation que nous préférons. Nous avons beaucoup de records, mais nous devons maintenant recommencer à gagner : je sais que nous reviendrons là où nous avons toujours été. Je suis convaincu que la situation s'améliorera et que les problèmes seront résolus. Les moments de crise existent pour tout le monde, un mois difficile pour une équipe et un entraîneur fait partie de la normalité", a expliqué le manager espagnol qui attend donc une réaction de ses hommes dans le sillage du retour en forme de Kevin De Bruyne et de Jack Grealish.
Au-delà de l’animation offensive, l’un des clés sera aussi dans la nécessité de retrouver de la stabilité défensive, Manchester City étant devenu bien trop permissif dans ce secteur avec 21 buts encaissés lors de ses 9 derniers matchs. "L'équipe va bien, le seul problème a été la rotation : ce sont des choses qui peuvent arriver. Nous devons trouver la bonne clé pour obtenir des résultats. Nous pensons à un match à la fois, nous devons marquer des points pour nous qualifier. Espérons que nous trouverons le soleil à Turin... La confiance se regagne par des choses simples, en avançant tous ensemble", tente de rassurer Pep Guardiola en quête des certitudes évanouies de son groupe. Encore convalescent, le club mancunien vise un troisième match sans défaite consécutif sur une pelouse hostile où il devra montrer son âme de champion.