Hall Of Fame : Carmelo Anthony est allé au bout de ses rêves
Lors de son discours d'intronisation au Hall Of Fame, Carmelo Anthony a insisté sur son parcours semé d'embuches et sur sa volonté de ne jamais lâcher son rêve.
Tel Jean-Jacques Goldman, Carmelo Anthony s'était promis d'aller au bout de ses rêves. Gamin, il rêvait de devenir un grand basketteur, et même l'un des plus grands, et c'est ce qu'il a voulu souligner lors de son discours d'entrée au Hall Of Fame. C'était samedi soir à Springfield dans le Massachusetts.
« Ce soir, je ne fais pas qu’entrer au Hall of Fame. J’emporte avec moi l’écho de toutes les voix qui m’ont dit que je ne pouvais pas. Je marche avec les ombres de chaque ruelle, chaque terrain fissuré, chaque assiette vide. Je représente les rêveurs, les sous-estimés, les laissés pour compte, toutes les âmes prisonnières d’un endroit dont moi, je me suis échappé » a-t-il expliqué, lui qui a grandi à Baltimore avec sa mère, devenue veuve lorsqu'il n'avait que 2 ans.
Sous les yeux de ses proches et de sa famille, Melo ne parvient pas à retenir ses larmes, et il répète qu'il n'a cessé de donner tort à tous ceux qui lui conseillaient de ne pas trop rêver. « Nous n’avions pas grand-chose, mais nous avions un rêve. Et si on avait de la chance, on avait quelqu’un pour nous dire de ne pas l’abandonner. Mais le plus souvent, ce qu’on entendait c’était : ‘Ce n’est pas pour toi, ne vise pas trop haut, Melo, reste à ta place.' Quand tu grandis dans l’ombre, soit elle te dévore, soit tu apprends à briller au-delà. »
A 40 ans passés, et alors qu'il entre an Panthéon avec l'un des plus beaux palmarès de sa génération, Carmelo Anthony veut être le porte-parole de ceux qui ont les mêmes rêves que lui, gamin. « Vous êtes ce murmure intérieur qui vous dit : ‘Je sais qu’il y a plus pour moi dans cette vie.' Accrochez-vous à cette voix. Elle sera mise à l’épreuve, » prévient le quadragénaire. « Ils vous diront que c’est insensé. Ils se moqueront de vos croyances. Mais laissez-moi vous dire, ils se sont aussi moqués de moi. »