Le Paris Saint-Germain est de retour sur la scène internationale, ou plutôt intercontinentale ! Pour la première fois de son histoire, un club français a l'occasion d'inscrire son nom au palmarès de la Coupe intercontinentale de la FIFA, restée en sommeil de 2004 à 2024. Celle-ci opposait en effet le vainqueur de la Ligue des champions à celui de la Copa Libertadores. L'OM n'avait pas pu y participer suite à sa victoire finale en 1993, remplacé par le finaliste milanais.

Les Parisiens portent une lourde responsabilité sur leurs épaules, notamment après avoir échoué en finale de la Coupe du monde des clubs il y a cinq mois, pratiquement jour pour jour, face à Chelsea (0-3). Historiquement, la Coupe intercontinentale a majoritairement été remportée par le représentant du football européen, avec 14 succès enregistrés lors des 21 dernières oppositions, de 1985 à 2004, puis lors de la dernière édition remportée par le Real Madrid face aux Mexicains de Pachuca. Mais attention tout de même ! La dernière Coupe du monde des clubs a rappelé à quel point le niveau s'était uniformisé entre les différents continents. Il faudra donc aborder ce match face à Flamengo avec la plus grande précaution !

Une équipe euphorique !

L'été dernier, Flamengo avait été l'une des belles histoires du nouveau format de la Coupe du monde des clubs. On se souvient notamment que c'est le seul club à avoir battu Chelsea, futur vainqueur de la compétition, lors de la phase de groupes. Menés 1-0 jusqu'à l'heure de jeu, les hommes de Filipe Luís avaient renversé le club londonien en inscrivant trois buts. À la 62e minute, c'est un délice de centre de l'ancien Marseillais Gerson sur la tête de Gonzalo Plata qui a permis à Bruno Henrique d'égaliser et de débloquer la situation. Deux minutes plus tard, dans une ambiance survoltée, c'est le défenseur central Danilo qui donnait l'avantage aux siens sur corner, pour un succès finalement parachevé par un ultime but signé Wallace Yan à dix minutes de la fin.

Un match qui a mis en lumière les qualités de dureté, d'engagement, mais aussi la rigueur tactique de la formation de Filipe Luís, ancien latéral international brésilien rompu aux joutes du football européen, où il a joué pendant quinze ans (2004-2019), dont huit à l'Atlético Madrid. Éliminés par le Bayern Munich en huitièmes de finale au terme d'un combat, là encore animé (2-4), les joueurs de Flamengo ont poursuivi leur année 2025 avec le même enthousiasme et ont tout raflé sur leur passage.

Cinq mois plus tard, Flamengo est de retour avec le moral gonflé à bloc après avoir arraché sur le fil un titre de champion du Brésil devant Palmeiras, ainsi qu'une Copa Libertadores remportée en finale face à Palmeiras également, il y a seulement deux semaines (1-0, but de Danilo). Toujours sur son petit nuage, le club rouge et noir a enchaîné avec un parcours sans faute pour arriver jusqu'à la dernière marche de cette Coupe intercontinentale, en l'emportant 2-1 face à Cruz Azul puis 2-0 face aux Égyptiens de Pyramids FC ce samedi.

Un coach lucide, des joueurs d'expérience et de la fougue

Forcément, la différence de talent penchera clairement en faveur du PSG, comme Filipe Luís l'a rappelé avant la rencontre :
« On va affronter le PSG, qui a la meilleure équipe et le meilleur entraîneur du monde. Je suis certain qu'on va devoir apprendre à souffrir, on va courir après le ballon. Notre seule chance de gagner, c’est de sortir le match parfait », a-t-il résumé.

Attention toutefois à ne pas nourrir d'excès de confiance face à une formation bien organisée et qui possède également des atouts, entre jeunesse et expérience, à commencer par sa défense, avec l'ancien gardien de Boca Juniors Agustín Rossi (2017-2022), du haut de son mètre 95, et les expérimentés Alex Sandro (34 ans, 329 matchs avec la Juve de 2015 à 2024), Danilo (34 ans), passé par le Real Madrid, Manchester City et la Juve, ou encore Emerson, passé par Tottenham, le Milan AC et même le Barça !

Au milieu, Gerson n'est plus là, mais le tandem Saúl Ñíguez – Jorginho aura de l'expérience à revendre, entre les 490 matchs de Liga du premier et le CV du second, passé par Naples, Chelsea et Arsenal, avec qui il a notamment essuyé la défaite en mai dernier au stade des demi-finales de la dernière Ligue des champions face au… PSG.

Il y a plus de jeunesse sur les ailes et plus de fougue sur les postes offensifs en général, mais pas moins de talent. Il faudra notamment surveiller les ailiers Samuel Lino et Jorge Carrascal, actuellement suivi par l'OM. Dans l'axe, le tandem De Arrascaeta – Bruno Henrique devrait être reconduit, et il faudra aussi faire le nécessaire pour le museler, une mission qui ne s'annonce pas si simple !