La transition avait été amorcée lors de la préparation de l’Euro 2024 en juin dernier, elle va se poursuivre et même s’accélérer, par la force des choses, à l’occasion des réceptions de l’Italie (6 septembre) et de la Belgique (9 septembre). Cette semaine, Didier Deschamps entame un nouveau cycle avec un défi majeur : remplacer Olivier Giroud.

Après douze ans à s’appuyer sur le jeu en pivot et la présence de l’ancien Tourangeau, le sélectionneur tricolore ne peut plus compter sur lui et doit réinventer son animation offensive. Les premiers tests opérés en Allemagne n’ont pas donné satisfaction avec une attaque en berne. "Kylian a déjà été dans cette position-là. Olivier n'est plus là. Marcus n'était pas au mieux lui aussi même s'il avait fait de très bonnes choses en club. Kolo (Muani) a fait des choses bien voire très bien. Je considère que dans cette position axiale, avec ces trois joueurs-là, avec des profils différents, on a de la matière", a présenté Didier Deschamps en conférence de presse, ce lundi après-midi.

En quête d’équilibres

Trois hommes mais un favori pour occuper l’axe : l’incontournable Kylian Mbappé. "Kylian, avec son vécu, a de l'avance", dit-il à propos de son capitaine. Pour autant, le sélectionneur sait bien que jouer avec l’ancien Monégasque en pointe implique d’autres circuits que ceux qu’il avait mis en place autour de Giroud. "Kylian n'a pas le registre d'un attaquant de pivot", rappelle-t-il. Aussi, Deschamps entend miser sur une meilleure cohésion de ses joueurs offensifs et le mouvement. "De toute façon, tous les joueurs offensifs ont toujours eu une liberté importante. C'est forcément des compensations, des équilibres à avoir", imagine le sélectionneur.

Des équilibres délicats à trouver en si peu de temps et qui lui imposeront de faire des choix notamment à gauche où Marcus Thuram n’a pas donné le sentiment de pouvoir s’épanouir à la différence du percutant Bradley Barcola. "Il est en pleine confiance. Il fait les bons choix, les bons gestes. C'est ce qu'on demande à un joueur offensif", se réjouit-il. Une confiance que semble avoir retrouvé Kylian Mbappé après son doublé avec le Real Madrid contre le Betis Séville (2-0). "Je suis évidemment content pour lui. [...] Il y a une exigence très élevée. Il y a une attente qui est là. Carlo Ancelotti n'était pas inquiet, je n'étais pas inquiet non plus. Il va nous rejoindre avec le sourire. Le groupe France, c'est mieux quand Kylian est là", conclut Deschamps au sujet du Madrilène. Ce dernier sera encore le joueur clé d’un secteur offensif en quête de renouveau, et qui entend bien entamer une nouvelle ère aux dépends des Italiens et des Belges.