Mauricio Pochettino est un homme heureux. Depuis septembre, la carrière du technicien argentin a pris une nouvelle tournure lorsqu’il a accepté de prendre en charge la sélection nationale des États-Unis. Après quinze ans à gérer une équipe au quotidien en club, il a découvert un nouveau rythme. Un choix qu’il ne regrette pas, à en croire ses propos. "Ma décision était la bonne (…) C’est un travail très différent de ce que j’ai fait dans le passé, un monde très différent, mystérieux, où l’on découvre beaucoup de choses, et je prends vraiment beaucoup de plaisir", a déclaré l’Argentin lors d’un entretien avec Sky Sports News.

Une excitation d’autant plus forte que se dessine, dans 15 mois, la perspective de la Coupe du monde 2026, dont les États-Unis seront l’hôte principal, avec le Mexique et le Canada. "Je pense qu’être hôte de la Coupe du monde est une expérience incroyable (…) C’est une des raisons qui m’ont fait accepter ce travail. On ne parlait pas d’attendre quatre ans pour jouer la Coupe du monde, mais de moins de deux ans", a-t-il convenu.

Son cœur est à Tottenham

S’il apprécie son nouveau cadre de travail et son rythme très différent, le sélectionneur américain n’a pas fait une croix sur son ancienne vie d’entraîneur de clubs. Aussi, une fois sa mission achevée à la tête de l’équipe américaine, il se verrait bien un jour retourner à Londres. "Quand j’ai quitté le club, je me souviens avoir dit dans une interview que j’aimerais revenir un jour à Tottenham (…) Je suis aux États-Unis, je ne vais pas parler de ça, mais ce que j’ai dit à l'époque, après six ou cinq ans, je sens toujours dans mon cœur que, oui, j’aimerais revenir un jour à Tottenham", a confié Mauricio Pochettino avec franchise.

Débarqué à White Hart Lane en 2014, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain a accompagné l’ascension des Spurs, avec sous ses ordres notamment Harry Kane, jusqu’à atteindre la finale de la Ligue des champions en 2019 (défaite 0-2 contre Liverpool, ndlr). Cinq saisons qui l’ont visiblement marqué au plus profond de son cœur.

Une histoire de timing

Si l’idée d’un retour au Tottenham Hotspur Stadium, où il a été le premier manager à s’asseoir sur le banc londonien, lui plairait fortement six ans après son départ, Mauricio Pochettino ignore encore quand ce retour deviendra une réalité. "Je parlais avec mon ancien président Daniel Levy et il disait que le football est toujours une question de timing (…) Nous verrons le moment venu, comme l'a dit Daniel", a-t-il déclaré à Sky Sports News.

En attendant, l’Argentin a d’autres préoccupations plus urgentes, à commencer par la réception du Panama en fin de semaine pour l’unique match amical des États-Unis lors de cette fenêtre internationale. Une rencontre sans enjeu, mais primordiale pour travailler l’expression tactique et les automatismes de son groupe. Il lui reste quinze mois pour bâtir le collectif dont il rêve autour de Christian Pulisic et être prêt pour le grand rendez-vous de 2026. Un grand rendez-vous qui débutera le 12 juin 2026 au SoFi Stadium de Los Angeles.