Il a été l’un des visages de la flamboyante réussite espagnole l’été dernier. Avec son complice Lamine Yamal, Nico Williams a incarné le jeu offensif de la Roja et semé la pagaille dans les défenses des meilleures équipes du continent. "Nous sommes des profils qui aiment recevoir sur l'aile, déséquilibrer et dribbler beaucoup pour ensuite faire un centre ou finir un but. Avec Luis, le style a changé, nous sommes plus verticaux, nous nous en sortons bien et nous l'avons montré", a-t-il déclaré dans une interview accordée à la FIFA au sujet de la nouvelle philosophie plus directe mise en place par le sélectionneur espagnol, qui a veillé à s’adapter aux profils à sa disposition sans pour autant renier le jeu collectif qui a toujours fait la force du football ibérique.

Dans ce système, le Basque a changé de dimension en Allemagne et montrer son talent dans l’une des compétitions les plus relevées du monde, signant son œuvre par deux buts dont le premier de son équipe en finale contre l’Angleterre, deux jours seulement après son 22^e anniversaire.

"Nous connaissons notre potentiel"

Une réussite pour un joueur qui vivait seulement sa deuxième compétition majeure au niveau international et qui lui a aiguisé l’appétit pour la suite. En effet, après l’apprentissage au Qatar et le sacre continental de l’été, Nico Williams voit encore plus grand et rêve déjà d’une deuxième étoile à broder sur le maillot espagnol. "Je ne veux pas ajouter de pression supplémentaire, mais nous connaissons le poids que nous avons en Europe et dans le monde. Nous connaissons notre potentiel", assume-t-il tout en se gardant de mettre une trop grande pression sur ses coéquipiers et lui-même de peur de leur nuire. "Nous avons l'équipe pour faire de grandes choses", insiste-t-il néanmoins. Une équipe qui a pris de l’expérience et sait désormais qu’elle peut gagner.

S'ils ne seront pas les grands favoris, rôle qui reviendra immanquablement à l’Argentine, championne du monde en titre et victorieuse de toutes les compétitions auxquelles elle a participé depuis 2021, l’Espagne et Nico Williams seront en embuscade, bien décidés à prouver que la nouvelle génération ibérique est prête à régner comme celle qui l’a précédée entre 2008 et 2012.