Ligue 2 : La tristesse d’Alain Giresse à propos de Bordeaux
L’ancien international français s’est ému de la situation que traverse le club girondin dont il a défendu les couleurs entre 1970 et 1986.
Alain Giresse ne doit pas en revenir de ses yeux et encore comprendre comment son club de toujours, celui où il pratiquement passé toute sa carrière, a pu en arriver là. Né en Gironde et formé à Bordeaux, il a ensuite porté pendant 16 ans le bleu marine et le blanc des Girondins. 592 matchs auréolés de deux titres de champion de France en 1984 et 1985 et d’une Coupe de France en 1986. Depuis sa position au milieu du terrain, il a tout vécu, tout vu. Enfin pensait-il. Jamais il n’aurait songé que ce club qu’il avait aidé à installer au sommet du football français allait s’effondrer ainsi. "On peut refaire le monde, ça ne va rien changer. Il me reste quoi, là ? Les yeux pour pleurer. On est tous touchés car c’est mal embarqué. C’est d’une tristesse infinie", a-t-il réagi avec une vive émotion dans L’Equipe.
Une relégation acceptée
Malgré la douleur de voir les Girondins de Bordeaux s’enfoncer dans une spirale potentiellement destructrice, le champion d’Europe 1984 se voulait combatif et enjouait à ce "que le club reste debout. Quand on est debout, on est vivant. Alors que quand on est rayé de la carte… Sauvons le club, à n’importe quel niveau."
Un appel qui a été entendu. Alors qu’ils sont attendus pour une audience en appel face à la DNCG ce mardi, les dirigeants bordelais ont accepté la sanction qui avait été prononcée au début du mois et qui envoyait les Girondins de Bordeaux directement en Nationale 1. Pas de quoi sortir le club des ronces. En effet, s'il n'est pas convaincu par les éléments financiers présentés, le gendarme financier du football français pourrait alourdir la peine girondine et envoyé le club sextuple champion de France dans les tréfonds, un niveau plus bas, en le plaçant en redressement judiciaire. Peut-être le mieux à espérer pour avoir une chance de repartir sur des bases saines.