Le Borussia Dortmund avait certaine imaginé un autre début d’année 2025. Le 10 janvier dernier, les Schwarz-Gelben avaient concédé leur première défaite de la saison à domicile, terrassés par le Bayer Leverkusen auteur d’un début de match canon avec 3 buts en 19 minutes (2-3). Rien d’infamant face au champion d’Allemagne en titre, qui refuse d’abandonner sa couronne au Bayern Munich et mène une chasse au long cours.

Ce qui le fut plus, c’est le résultat enregistré quatre jours plus tard à Kiel. Sur la pelouse du promu, les hommes de Nuri Şahin s’étaient trompés dans les grandes largeurs, rejoignant les vestiaires à la pause avec déjà trois buts dans la musette, avant de concéder une douloureuse défaite (2-4) les enfonçant à la 10^e place du classement. Un revers qui fait désordre et qui a occasionné une profonde remise en cause. "Nous avons eu de nombreuses discussions, analysé très honnêtement avec l'équipe et aussi avec les différents joueurs. Tout ce qui a manqué a été abordé", a révélé l’entraîneur du Borussia Dortmund en conférence de presse. Des discussions difficiles qui ont néanmoins permis de crever les abcès et de repartir sur des bases saines.

Le pari de rester ensemble

Conscient de l’état psychologique de son équipe qu’il a trouvée "abattue" et "touchée", l’ancien joueur du Real Madrid et son staff technique ont décidé de bousculer les habitudes. Plutôt que de retourner à Dortmund et de convoquer tout le monde juste avant le déplacement à Francfort (vendredi 17 janvier à 20h30 sur beIN SPORTS 1), décision a été prise de rallier directement la Hesse depuis la ville portuaire du Nord de l’Allemagne. Un voyage aussi important pour resserrer les liens du groupe.

Un pari destiné à créer un électrochoc et auquel il croit foncièrement. "Ce qui me donne du courage, c'est que je sais que les gars seront là demain", a tenté de rassurer Nuri Şahin qui a loué l’autocritique de ses joueurs après la performance déplorable à Kiel. Pour autant, et s’il attend un autre visage, le technicien allemand ne fera pas de révolution. "La performance était mauvaise, mais tu ne peux pas changer les onze joueurs d'un coup. Ce n'est pas le but, nous ne tomberons pas dans l'activisme. Nous devons réagir", a-t-il soutenu. Quelques ajustements sont néanmoins à prévoir notamment en raison des retours de suspension de Pascal Groß et de maladie de Karim Adeyemi. "Karim est en train de remonter la pente, il participera à l'entraînement final ce soir. Et nous partons du principe que ça va marcher pour lui", a expliqué l’entraîneur du club de la Ruhr qui sait devoir être précautionneux avec son ailier absent deux mois entre début octobre et début décembre. L’apport des deux hommes pourrait néanmoins être déterminant sur la pelouse d’un adversaire qui a tout gagné en 2025 et ne compte qu’une défaite cette saison à domicile toutes compétitions confondues.