Coupe de France : ce qu'il faut retenir des 16e de finale
L'exploit, la déception, le coup de maître... Retour sur les nombreux moments forts des seiziemes de finale de la Coupe de France.
Les 16e de finale de la Coupe de France ont livré leur verdict en attendant le résultat de la dernière rencontre entre Haguenau et Dunkerque (reporté). Le spectacle et le suspense ont encore été au rendez-vous et les enseignements ont été nombreux.
Retour sur les principaux moments forts qui ont encore fait tout la charme de cette compétition mythique, à commencer par l'exploit de Bourgoin-Jailleu, pensionnaire de N3, qui a vaincu son ogre de voisin, l'Olympique Lyonnais, aux tirs au but.
L'exploit : Bourgoin-Jailleu dans l'histoire
La victoire restera à jamais gravée dans l'histoire du club et dans la mémoire des héros de cet exploit face à un monument de la Ligue 1. Quatre divisions séparaient en effet les deux équipes, mais Bourgoin-Jallieu s'est montré à la hauteur du rendez-vous avec notamment deux frappes imparables de Mehdi Moujetzky pour ouvrir le score à 20e et égaliser à 2-2 la 69e.
Si l'ensemble de l'effort collectif est à souligner, l'autre héros de la soirée s'appelle Ronan Jay, le gardien berjallien qui a sorti deux parades déterminantes lors de la séance de tirs au but devant Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso. Après une panenka ratée de Mehdi Moujetzky, c'est Sofiane Atik qui s'est chargé de propulser Bourgoin-Jallieu en 8e sur le dernier tir au but (4-2).
Le coup de maître : le sang-froid du Losc
C'était le choc des 16e de finale et les Lillois ont eux aussi été au rendez-vous en repartant d'un stade Vélodrome encore bouillant avec la qualification. Sans Edon Zhegrova, ni Lucas Chevalier, les Nordistes ont fait preuve d'une grande maîtrise et ont été récompensés par le but d'Hákon Arnar Haraldsson, plus vif que Jeffrey de Lange, qui remplaçait Geronimo Rulli dans les buts olympiens.
Il a toutefois fallu passer par une séance de tirs aux but suite à l'égalisation de l'OM sur un but venu d'ailleurs de Luis Henrique à la toute dernière seconde. Mais là encore, Lille a tenu bon, avec un Vito Mannone impérial devant Luis Henrique et Jonathan Rowe (3-4).
La belle histoire : Espaly a rêvé en grand
Espaly-Saint-Marcel et le stade Marcel-Michelin de Clermont-Ferrand auront vibré, au point de pousser le Paris Saint-Germain dans ses derniers retranchements. A la lutte en bas de tableau du groupe I de National 3, le FC Espaly s'est offert une parenthèse enchantée en tenant tête au champion de France en titre pendant plus de 85 minutes.
Après l'ouverture du score express de Kevis Gjeçi de la tête dès la 3e, les Parisiens ont multiplié les occasions et ont réussi à marquer par deux fois, par Warren Zaïre-Emery (37e) et Désiré Doué (67e). Trois minutes plus tard, l'attaquant Maxence Fournel a alors redonné espoir à tout un stade en égalisant à 2-2. Espaly a tenu bon jusqu'à la 88e minute avant de craquer pour de bon. Bradley Barcola (88e) et Gonçalo Ramos sur penalty (92e) ont mis fin au rêve de ce pensionnaire de N3 qui aura tout de même cru en ses chances jusqu'au bout.
Le petit Poucet : Dives-Cabourg contre vents et marées
Avec Bourgoin-Jallieu, Dives-Cabourg sera l'autre invité de National 3 au programme du prochain tour. Actuel neuvième du groupe D de N3, le club normand a fêté la première qualification de son histoire pour les 8e de finale au terme d'une belle performance face au Puy, pensionnaire de N2, grâce à un but de Florian Suzanne à la 66e (1-0).
La formation de Philippe Clément espère désormais emprunter le même chemin que le Puy Foot 43 l'année dernière, qui s'était hissé jusqu'en quart de finale avant de s'incliner face à Rennes.
En bref : Nice a eu Cho, Rennes déçoit
Nice a eu droit à un déplacement périlleux sur les terres de son ennemi juré bastiais (L2). Les Azuréens ont eu très chaud, notamment lorsque Maxime Dupé a dû s'employer pour arrêter le penalty d'Amine Boutrah en première mi-temps. La délivrance est finalement venue de Mohamed Ali-Cho, auteur du seul but du match à l'heure de jeu. A noter également que le Racing Club de Strasbourg qui est passé par un trou de souris face à Thaon (N3), devant aller jusqu'aux tirs au but pour s'imposer (2-2 puis 3-5).
Enfin, Rennes se retrouve à nouveau dans le dur avec une triste élimination à Troyes, à la lutte pour le maintien en Ligue 2. Battus par l'OM à domicile ce week-end, les Bretons ont été malmenés par une vaillante formation troyenne qui a trouvé la voie par Rafiki Saïd (56e) pour offrir une victoire méritée à son équipe.
Ce sera l'occasion pour le Stade Rennais de se concentrer exclusivement sur le championnat afin de remonter la pente alors que le club rouge et noir occupe une 14e place indigne de son niveau. Même chose pour les autres clubs de Ligue 1, Monaco, Marseille, Lyon, et Nantes, qui s'arrêtent également à ce stade de la compétition.