Hervé Renard avait été rappelé pour ça, pour éviter un accident industriel à l’Arabie saoudite et lui permettre de se qualifier pour la Coupe du monde. Et il faut croire que « le sorcier blanc », son surnom en Afrique depuis ses succès à la CAN avec la Zambie (2012) et la Côte d’Ivoire (2015), a encore de la magie à distribuer.

Trois de suite pour Hervé Renard

S’il n’a pas réussi à éviter un passage par ce quatrième tour des qualifications de la zone Asie, le sélectionneur français a su mobiliser ses hommes pour assurer l’essentiel. Hier soir, ces derniers ont évité le piège irakien au stade du Roi-Abdallah. Dominateurs, ils auront néanmoins joué à se faire peur, manquant cruellement de réalisme pour convertir ne serait-ce qu’une seule de leurs quinze frappes. Finalement, les Saoudiens se sont satisfaits d’un nul, leur permettant de devancer leur adversaire du soir à la faveur d’une meilleure attaque (trois buts marqués contre un seul aux Irakiens, ndlr).

Quatre ans après avoir déjà conduit les Faucons à l’édition au Qatar, où son équipe avait créé la surprise en battant l’Argentine (2-1), Hervé Renard les fera cette fois traverser l’Atlantique pour aller jouer aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Il s’agira de la cinquième phase finale de l’Arabie saoudite, la troisième consécutive. Curieux hasard, ce sera aussi la troisième fois de rang que l’ancien sélectionneur de l’équipe de France féminine olympique participera à la Coupe du monde, puisqu’il avait qualifié le Maroc en 2018. L’été prochain, le Français et sa sélection nourriront le même objectif : franchir enfin le cap de la phase de groupes et s’inviter au moins en huitièmes de finale.

Le Qatar remet ça

Si l’Arabie saoudite commence à maîtriser le chemin menant à la plus prestigieuse des compétitions, le Qatar l’apprend encore et vient même de valider une nouvelle compétence. Qualifié automatiquement en 2022 puisqu’il organisait l’épreuve, il a cette fois obtenu son billet sur le terrain. Une première dans son histoire. Pour y parvenir, il lui a fallu vaincre son voisin, les Émirats arabes unis.

Tenu en échec par Oman la semaine dernière (0-0), le Qatar devait à tout prix l’emporter pour obtenir son billet. Pourtant dominé par son adversaire, il a su faire preuve d’un froid réalisme pour ouvrir le score dès le retour des vestiaires par Boualem Khoukhi, avant que Pedro Miguel ne double la mise. Les Émiratis n’ont trouvé la faille que dans le temps additionnel, alors que le Qatar avait été réduit à dix après l’expulsion de Tarek Salman. Trop tard pour espérer recoller et éviter la défaite. Double lauréat de la Coupe d’Asie en 2019 et 2023, le Qatar s’invite donc une seconde fois consécutive à la Coupe du monde et confirme qu’il compte parmi les meilleures équipes de la zone Asie.

Un dernier ticket pour l’Amérique reste néanmoins à délivrer dans la région. En effet, l’Irak et les Émirats arabes unis auront le droit de s’affronter dans une confrontation aller-retour en novembre. Le vainqueur de ce duel se qualifiera ensuite pour les barrages intercontinentaux. Une dernière chance d’entretenir le rêve.

Les 27 nations déjà qualifiées pour la Coupe du monde 2026 :

États-Unis, Mexique, Canada (hôtes), Argentine (tenant du titre), Brésil, Équateur, Uruguay, Colombie, Paraguay, Maroc, Tunisie, Égypte, Algérie, Ghana, Côte d’Ivoire, Sénégal, Afrique du Sud, Cap-Vert, Japon, Corée du Sud, Iran, Ouzbékistan, Jordanie, Australie, Arabie saoudite, Qatar et Nouvelle-Zélande.