Antoine Griezmann est un peu le baromètre offensif de l’équipe de France. Quand il va bien, le jeu tricolore rayonne avec un certain éclat alors que quand il se cherche, c’est toute la mécanique bleue qui se grippe et toussote.

Au service du collectif

Depuis le début de l’Euro 2024, le joueur de l’Atlético de Madrid n’a pas son influence habituelle. Repositionné au cœur du jeu depuis la Coupe du monde 2022, il a déçu au point que Didier Deschamps l’a fait démarrer sur le banc contre la Pologne lors du dernier match de la phase de groupes. Plus étonnant encore, c’est sur l’aile droite que le sélectionneur a aligné son premier relais technique sur le terrain face à la Belgique en huitièmes de finale. Une position totalement inattendue mais dont le principal intéressé s’accommode. "C’était un nouveau match et un nouveau poste. Je suis un soldat du collectif et du coach, il sait très bien qu’il peut compter sur moi pour changer de position, que je me donnerai toujours à fond. Je ne suis pas un ailier qui va faire des un contre un, mais plus qui va chercher les espaces dans l’axe, je suis rentré 2-3 fois sur mon pied gauche. Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué à cette position, donc il fallait s’habituer", a-t-il expliqué hier soir dans l’émission quotidienne de TF1.

Ce nouveau rôle ne le perturbe d’ailleurs pas puisqu’il a l’habitude d’être utilisé différemment par Didier Deschamps. "Chaque compétition l’équipe change, la tactique aussi. Au Qatar j’étais plus dans le cœur du jeu, en 2016 j’étais deuxième attaquant, 2018 pareil, et cette année on essaie de trouver la clé. Au lieu de toucher 100 ballons, il faut essayer d’en toucher 30 ou 40 très bons. C’est le Antoine de toujours, je fais ce dont a besoin l’équipe", a-t-il complété. S’il n’a pas encore réussi à se montrer décisif en Allemagne, Antoine Griezmann ne désespère pas de connaître un déclic et d’emmener avec lui le reste de l’équipe de France.