Et si le problème d’intensité et de spectacle venait finalement du calendrier. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une programmation de plus en plus dense aux effets de plus en plus néfastes sur les joueurs. Hier, en conférence de presse, c’est Dani Carvajal qui en a rajouté une couche. "En termes de motivation, j’ai plus d’énergie que jamais pour affronter l’Allemagne… mais, vu ce qui nous attend l’année prochaine… On va finir cet Euro, j’espère le plus tard possible. Ensuite, il y aura l’avant-saison, une Supercoupe d’Espagne à l’étranger, un Mondial des clubs qui nous fait partir quasiment un mois, une Ligue des champions avec minimum deux matchs en plus voire quatre selon le classement... c’est un calendrier intenable, et le niveau des matchs va forcément baisser", a-t-il présenté.

La colère de Carvajal contre les instances

Un constat implacable de la part d’un joueur qui a pris part à 53 matchs cette saison toutes compétitions confondues avec son club et sa sélection. Un rythme infernal qui va encore s’accélérer la saison prochaine avec l’apparition de la nouvelle mouture de la Coupe du monde des clubs. "Il est impossible que les joueurs maintiennent leur niveau toute l’année, c’est impossible. Je crois que l’UEFA, aussi bien que la FIFA et les fédérations de chaque pays, doivent vraiment réaliser qu’un joueur ne peut pas jouer 60 matchs en une saison", a tancé le joueur du Real Madrid et de la Roja, énervé face au manque de considération des instances.

Une charge nette et sans équivoque qui vient s’ajouter aux nombreuses autres qui ont fleuri depuis plusieurs semaines. En attendant que les choses évoluent, Dani Carvajal devrait être encore sur le terrain pour la 54^e fois de la saison pour défier l’Allemagne en quarts de finale de l’Euro 2024 (à 18h sur beIN SPORTS 1).