L’Angleterre s’avance vers son quart de finale contre la Suisse mais sans susciter le moindre enthousiasme. Au contraire, les critiques l’escortent. Si la pression a toujours été inhérente aux Three Lions, cet Euro 2024 marque une rupture entre une sélection au jeu atone et morne et des observateurs qui ne comprennent pas comment avec autant de talents, aucune étincelle ne se produit sur le terrain. Après avoir été loué pour avoir atteint la finale de l’Euro précédent, Gareth Southgate est au centre des débats quant à son incapacité à faire briller ses joueurs.

Présent face à la presse, Phil Foden a tenu à prendre la défense de son sélectionneur, estimant que les responsabilités revenaient aussi aux joueurs. "Le manager ne peut pas faire grand-chose (…) Je suis désolé pour Gareth. A l’entraînement, il nous dit de presser et d’être très haut sur le terrain et j’ai l’impression que parfois, cela doit venir des joueurs", a-t-il confié.

Un sursaut contre la Suisse ?

Loin de se dédouaner, le joueur de Manchester City assume ne pas être à la hauteur jusqu’à présent. "Je n’ai pas été élu meilleur joueur de la Premier League pour ne pas le montrer ici (…) Mes performances s’améliorent beaucoup", juge-t-il.

Au-delà de son cas personnel, il appelle à un sursaut collectif. "Nous devons être des leaders. Lors des matchs, nous aurions pu nous réunir un peu plus et trouver une solution", avance le Mancunien, prêt à s’affirmer davantage malgré ses 24 ans. De sa capacité à mieux s’exprimer et à porter le danger pourrait venir le salut d’une Angleterre qui ne tient que grâce à la réussite et au talent de Jude Bellingham. Un point parfaitement identifié par Granit Xhaka et ses partenaires qui après avoir renvoyé à la maison l’Italie, se verrait bien en faire de même avec l’autre finaliste de l’édition 2021.